Jour sombre pour le Cantal et la ruralité

5 mars 2024

⚫️ Jour sombre pour le Cantal et la ruralité.

🔳 La chambre d’enregistrement qu’est le CDEN (Conseil Départemental de l’Education Nationale) a entériné ce que le ministère et l’administration de l’éducation nationale avaient décidé sans aucune concertation, dans un déni total de démocratie, en dépit des efforts fournis par les Maires, les équipes pédagogiques et les familles.

🔳13 postes encore supprimés cette année en net dans le Cantal, en fait 16 en brut, et autant de classes liquidées.
Le jeu de massacre continue !
En dépit d’écoles aux effectifs stables ici, d’un travail territorial pour proposer une organisation efficiente là, de perspectives démographiques pluriannuelles ailleurs, de la condamnation que représente pour une école le passage en classe unique, des efforts faits partout par nos communes pour rénover les écoles ou développer des services en faveur de l’accueil de la petite enfance …
Rien n’arrête la vision verticale, centralisatrice, de cette administration qui préfère maintenir des postes administratifs ou des gadgets d’animation pédagogique plutôt que des enseignants devant élèves !

🔳La colère est forte même si elle laisse parfois la place à la résignation.
Aucune écoute, aucun respect, pas de réponses du Ministère ou si peu, aucune approche d’aménagement du territoire…

🔳Les engagements pris par le Gouvernement n’ont pas été tenus, notamment ceux inscrits dans le programme « France Ruralités » qui prévoyaient l’instauration d’un véritable dialogue et d’une réflexion pluriannuelle quant à la gestion de la carte scolaire.
La confiance déjà bien mince est définitivement rompue avec cette administration qui est la plus coûteuse du pays, bien que de moins en moins efficace et payant mal ses enseignants.
Dans un contexte national de baisse de la démographie scolaire dans lequel on a pourtant voté des moyens supplémentaires, ces décisions sont inacceptables pour le Cantal.

🔳 On va continuer à se battre pour essayer d’infléchir ces positions doctrinaires et mortifères d’ici la rentrée, mais dans ce pays les élus locaux comme les parlementaires pèsent si peu par rapport à une administration qualifiée naguère de « Mammouth » et qui désormais semble de plus en plus être un bateau ivre qui emporte avec lui ses enseignants, nos enfants, nos territoires, vers des déserts scolaires, dans lesquels pourtant elle demandera bientôt de l’argent pour acheter du sable!

🔳Cette annonce montre combien le programme « France Ruralités » qui devait redonner espoir à nos territoires est un leurre, un marché de dupe.
Je vais une nouvelle fois saisir la Ministre pour le faire valoir et pour espérer un sursaut démocratique car nos communes, nos écoles, nos enfants, valent bien ceux des zones d’éducation prioritaire des villes et des banlieues qui bénéficient elles de tous les moyens, sans doute parce que leur civisme est bien moindre !
Il était pourtant facile de trouver une dizaine de postes pour le Cantal sans coût supplémentaire pour la nation, mais encore fallait-il en avoir la volonté. Le mépris de classe dont nous sommes victimes est une insulte inacceptable.
Je vais le redire au Premier ministre qui semblait si attaché à l’école de la République !
Jusqu’à la rentrée de septembre, tout reste encore possible !

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1 rue Pasteur, 15000 Aurillac
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