Le « mois de la ruralité » : une initiative de l’Etat à laquelle je n’ai pas souhaité participer.
❗️Le Préfète de Région en réponse à la demande du Gouvernement a lancé le « mois de la ruralité » en Auvergne Rhône-Alpes, relayé dans le Cantal par le Préfet du Cantal. Cette initiative tend à valoriser l’action de l’Etat en faveur de la ruralité.
❗️Si je salue et soutiens certains volets du dispositif « France Ruralités », il reste encore trop de manque de moyens, de vraies repqonses et de considération en faveur de la ruralité pour pouvoir valoriser l’action de l’Etat. Il convient encore de travailler à l’améliorer à l’action de fond plutôt que de faire de la communication.
➕Les plus :
📍le nouveau zonage France Ruralités Revitalisation qui va bénéficier au Cantal à compter du 1er juillet 2024 et qui doit beaucoup à l’action parlementaire que nous avons conduite.
📍certains appuis en ingénierie : Petites villes de demain. villages d’avenir, même si ceux-ci ne prévoient aucun financement dédié aux projets identifiés.
📍les actions « Maisons France Services », « Microfolies » qui apportent des services en ruralité même si beaucoup existaient déjà et que les collectivités territoriales y contribuent grandement sur le plan financier.
📍des avancées notables au niveau de la téléphonie mobile et du très haut débit, mais pour le second grâce à l’investissement des collectivités régionales et départementales qui doivent se substituer aux opérateurs privés.
➖Les moins :
📍contrairement aux engagements pris, non respect de l’écoute des élus locaux pour préparer une carte scolaire pluriannuelle mais poursuite de la fermeture de classes en milieu rural.
📍aucune véritable action nationale forte pour résorber les déserts médicaux qui concernent d’abord la ruralité.
📍abandon de toute politique d’aménagement du territoire et peu d’investissements sur nos infrastructures de transports : RN 122 en attente de réel travaux sur Vic et Maurs par exemple au lieu des renvois d’études en études depuis 10 ans au moins, système ferroviaire toujours fragile faute d’investissements forts sur les petites lignes et les lignes d’équilibre du territoire.
📍une situation de l’élevage agricole toujours sans réponse alors que c’est le secteur dont le revenu est le plus faible de toute l’agriculture.
📍des décisions nationales défavorables à notre ruralité : ZAN (double peine malgré les aménagements apportés par le Sénat), PLUI inadaptés à la ruralité (trop rigides et restrictifs), combat sur la compétence de l’eau (peut être bientôt gagné !), et plus généralement vision centralisatrice et descendante trop répandue.
❗️Bref, je pense qu’il conviendrait surtout de bâtir un ambitieux projet pour notre ruralité en partant des attentes et des besoins de ses habitants plutôt que de décliner des schémas nationaux qui restent trop souvent des pansements et ne constituent pas un nouvel élan alors que plus que jamais c’est notre ruralité qui peut le mieux répondre aux défis de notre pays.
J’espère que nous pourrons vite fêter une réelle décentralisation politique dans notre pays qui ouvrirait enfin des perspectives nouvelles et différentiantes pour notre ruralité.