S’il est évident que l’importance des crédits ouverts : 5,9 milliards d’euros et les dépenses nouvelles décidées : mesures relatives à la réduction des prix des carburants et mesures sectorielles pour l’économie et l’accueil des réfugiés (voir ci-après), justifierait pleinement un débat au Parlement et un vote formel, nous avons eu en commission un échange consensuel mais exigent. En effet, au regard de l’urgence et des enjeux de la crise ukrainienne, nous avons ce matin adopté ce décret d’avance pour permettre au Gouvernement de soutenir le pouvoir d’achat des français et de soutenir les filières économiques les plus impactées : agriculture, pêche, transports, BTP…
Dans le contexte d’un mois de mars où la France vient d’enregistrer son taux d’inflation le plus élevé depuis des décennies (4,5%), où les coûts de l’énergie et de l’alimentation s’envolent (voir les graphes joints de l’évolution des prix des carburants), où certaines entreprises produisent à perte, ces mesures sont nécessaires mais loin d’être suffisantes. Surtout ces mesures ponctuelles ne sont pas durablement soutenables pour notre budget national déjà exsangue. C’est à une véritable réforme de notre système que nous allons devoir nous atteler durant les 5 prochaines années sans que le débat ait pu réellement être posé et surtout sans assurance quant à son acceptation par le corps social.