🌐🌐🌐 COP 26 Ă  Glasgow : DerniĂšre chance ou PremiĂšres mesures planĂ©taires concrĂštes ?

2 novembre 2021
🌐 Le rĂ©chauffement climatique est avĂ©rĂ© et ses consĂ©quences sont significatives et non discutables. L’opinion est trĂšs sensible Ă  cette question et les choix politiques qui sont les nĂŽtres, s’ils sont incontournables, peuvent osciller entre dĂ©croissance et laisser faire. La voie d’une Ă©cologie positive et responsable est celle Ă  privilĂ©gier, sans naĂŻvetĂ© en Ă©rigeant une taxe carbone aux frontiĂšres de l’Europe comme beaucoup le proposent, en rendant supportable pour les plus fragiles socialement cette mutation et en adaptant notre industrie, notre agriculture, notre recherche, Ă  cette transformation majeure. Il faut le faire avec dĂ©termination, avec des dĂ©lais supportables, sans aucun retour en arriĂšre mais aussi sans idĂ©ologie excessive et en gardant une primautĂ© Ă  l’homme pour inventer un nouvel humanisme face Ă  ceux qui veulent imposer une croyance cosmotheiste (c’est Ă  dire pour qui le cosmos est dieu et il n’y en a pas d’autre). Nous sommes engagĂ©s dans une transformation, ou plus exactement dans plusieurs transformations : climatique, digitale, sociĂ©tale
, que les pouvoirs publics doivent accompagner, expliquer, permettre, tout en en fixant les limites.
🌐 Le 12 dĂ©cembre 2015 donc, au terme de la 21Ăšme confĂ©rence des parties (COP) Ă  la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, l’Accord de Paris sur le climat Ă©tait adoptĂ© autour de 3 valeurs : ambition, solidaritĂ©, confiance. Trente jours aprĂšs sa ratification par au moins 55 parties reprĂ©sentant 55 % des Ă©missions mondiales de gaz Ă  effet de serre, le 4 novembre 2016, le traitĂ© entrait en vigueur. On ne peut que s’en rĂ©jouir. Il faut maintenant aller plus loin.
🌐 Premier accord international sur le climat Ă  caractĂšre universel, l’Accord de Paris appelle les États parties Ă  la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques Ă  poursuivre les efforts pour limiter l’augmentation de la tempĂ©rature Ă  1,5 degrĂ© Celsius. Pour atteindre ces cibles, il instaure un mĂ©canisme « ascendant », reposant sur l’engagement des États Ă  travers des contributions dĂ©terminĂ©es au niveau national, actualisĂ©es tous les cinq ans, dans la perspective d’un relĂšvement continu de l’ambition visant Ă  tendre vers l’objectif collectif de long terme de neutralitĂ© carbone au cours de la deuxiĂšme moitiĂ© du siĂšcle, les États se devant de respecter leurs propres engagements.
🌐 À plusieurs Ă©gards, la COP26, qui se dĂ©roule Ă  Glasgow du 1er au 12 novembre 2021, aprĂšs un report d’un an causĂ© par la pandĂ©mie mondiale de covid-19, sera la confĂ©rence des parties la plus lourde d’enjeux depuis l’adoption de l’Accord de Paris. CinquiĂšme confĂ©rence depuis l’adoption de l’accord, Glasgow doit Ă©galement ĂȘtre la COP du relĂšvement de l’ambition et constitue de ce fait un test majeur de la robustesse du mĂ©canisme « ascendant » crĂ©Ă© Ă  Paris en 2015. La COP26 marquera aussi le retour des États-Unis, deuxiĂšme Ă©metteur mondial de gaz Ă  effet de serre, Ă  la table des nĂ©gociations, mais aussi l’absence de la Chine, de la Russie et du BrĂ©sil.
🌐 Dans ce contexte, la France et l’Union europĂ©enne entendent continuer Ă  jouer les premiers rĂŽles pour faire avancer la mise en Ɠuvre effective des engagements de chacun. Le PrĂ©sident de la RĂ©publique l’a rappelĂ© en ouverture de la convention et a aussi souhaitĂ© que l’agenda climatique soit liĂ© Ă  l’agenda de la biodiversitĂ© et Ă  celui du commerce mondial par soucis de cohĂ©rence. On ne peut qu’y souscrire.
Pour autant il faut aussi sortir d’une culpabilisation de l’Europe alors que sa part dans la pollution est minime. De mĂȘme qu’il faut trouver des solutions pour les pays en voie de dĂ©veloppement qui n’ont pas contribuĂ© au dĂ©rĂšglement climatique et veulent aujourd’hui se dĂ©velopper.
🌐 Pour en revenir Ă  l’Europe, dans le scĂ©nario le moins favorable, rappelons que la part de l’Union europĂ©enne dans la pollution mondiale tombe Ă  5% en 2030 et celle de la France a 0,6% des Ă©missions de CO2 en 2030. Aujourd’hui la France se situe Ă  0,9%, tandis que l’Alllemagne, les États Unis ou la Chine sont Ă  des niveaux bien plus Ă©levĂ©s. Si nous devons donner l’exemple, si la responsabilitĂ© des pays au riche passĂ© industriel est particuliĂšre, nous ne pouvons ĂȘtre seuls pour porter l’effort et l’action. Il nous appartient aussi d’accompagner la mutation de notre industrie si nous ne voulons pas ĂȘtre totalement dĂ©pouillĂ©s et de donner les moyens Ă  ceux dont les revenus sont limitĂ©s et aux acteurs Ă©conomiques d’accĂ©der Ă  la transition Ă©cologique, surtout lorsque les alternatives n’existent pas encore ou sont trop coĂ»teuses. Pour la France, c’est aussi l’occasion de rĂ©affirmer l’avantage concurrentiel qu’elle dĂ©tient grĂące au nuclĂ©aire pour parvenir Ă  la dĂ©carbonation de son Ă©nergie.
🌐 Pour ce qui concerne les pays pauvres, les 100 milliards de financement annuel promis Ă  partir de 2020 par les pays du Nord aux pays du Sud pour les aider Ă  lutter contre le changement climatique, non seulement n’ont toujours pas Ă©tĂ© rĂ©coltĂ©s, mais surtout, ce montant est trĂšs infĂ©rieur aux besoins rĂ©els. Nous devons impĂ©rativement et solidairement rĂ©pondre Ă  cet enjeu Ă  Glasgow.
🌐 Transformer l’ambition en action pour assurer l’avenir de la planĂšte et des gĂ©nĂ©rations futures, est l’enjeu majeur de Glasgow. Sans catastrophisme culpabilisateur excessif, mais aussi sans faiblesse et avec solidaritĂ©, nous souhaitons tous que ce mouvement aboutisse. Sans doute dĂ©pend-il autant de chacun de nous individuellement que des mesures Ă©tatistes. La combinaison des deux est nĂ©cessaire. Surtout l’engagement de tous et en particulier des pays les plus pollueurs est indispensable sinon non seulement nous n’y parviendrons pas mais nous creuserons encore les Ă©carts de compĂ©titivitĂ© Ă©conomique mondiale.
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