⚫️ Vers une cohabitation constructive et responsable pour répondre aux attentes de la nation !
▪️Alors que les résultats des élections législatives des 30 juin et 7 juillet derniers ont donné une Assemblée nationale sans majorité claire, il est grand temps de mettre en place un gouvernement avec des personnalités politiques aguerries, ouvertes au dialogue, responsables et constructives. Nous avons d’autant plus besoin d’un gouvernement fort quand nous avons une assemblée impuissante et un Président désavoué. Ce gouvernement doit clairement être un gouvernement de cohabitation, d’une nature différente de celles que nous avons déjà connues, ancré sur une ligne concrète et transparente : la constitution d’une équipe de salut public, allant de la droite républicaine à la gauche de gouvernement si elle le souhaite, dotée d’un programme de réformes concrètes et prêtes à être mises en œuvre rapidement, dans l’intérêt du pays et des Français. Il y des mesures attendues par plus des deux tiers des Français qui peuvent largement rassembler.
▪️Je me réjouis que les Présidents de nos groupes parlementaires à l’Assemblée nationale et au Senat aient validé aujourd’hui la possibilité de disposer d’un Premier ministre de droite, en cohérence avec le pacte législatif, dans le respect d’une gestion responsable et du rétablissement de nos comptes publics, et avec un objectif de stabilité institutionnelle.
▪️Il nous faut en effet retrouver l’esprit de dépassement cher au général de Gaulle et à Michel Debré, si propre au gaullisme et à la Cinquième République. La France souffre depuis trop longtemps des petits jeux partisans, des arrangements et des combinaisons entre des personnes que tout oppose. Nous avons besoin de pragmatisme et de mesures qui nous permettent de sortir du fait minoritaire. À cet égard, nous ne pouvons plus écarter l’introduction d’une part significative de proportionnelle pour disposer d’une nouvelle approche que le Général de Gaulle n’avait lui même pas écartée dans son discours de Bayeux.
▪️Nous avons l’ardente obligation de mobiliser la force et la cohérence d’un arc républicain, excluant les extrêmes, de gauche comme de droite, et réunissant, en son sein, pour un temps, les héritiers de la gauche de gouvernement et ceux de la droite gaulliste et pompidolienne, sociale et libérale, pour qui l’ordre, la reconnaissance du travail et un esprit du partage juste est le fondement d’une société apaisée et prospère. Car la France, ce n’est pas la gauche, ce n’est pas la droite non plus, c’est tous les Français à la fois.
▪️Ce dépassement des clivages doit permettre de mettre sur pied un gouvernement de cohabitation, une équipe d’intérêt national, qui n’occulte aucun des sujets qui comptent pour nos compatriotes : le pouvoir d’achat et la revalorisation du travail, l’accès à la santé et à une éducation de qualité, la sécurité et la maitrise de l’immigration, etc. Mais plus qu’un
gouvernement de crise et d’immédiateté, il faut aussi que cette équipe se projette vers l’avenir, en sachant faire des propositions sur la transition écologique, numérique, et en défendant la place de la France dans le monde comme en assurant l’ordre dans les comptes publics. Cela ne pourra que nous permettre d’aborder plus sereinement les prochaines échéances.
▪️Un Premier ministre de courage et de combat, tel que Xavier Bertrand, est aujourd’hui nécessaire pour sortir le pays de l’impasse politique dans laquelle il se trouve. Les Français ont été au rendez-vous de ces
élections, se pliant à cet exercice démocratique comme rarement par le passé. Jamais, depuis 1981, le taux de participation à des élections législatives n’avait été aussi élevé. Cette participation nous honore mais elle fait aussi peser sur nous certaines responsabilités. Nous ne pouvons pas nous défausser et nous enfermer dans une position attentiste. Aucune majorité n’est sortie des urnes, mais une attente claire de changement et de réponses aux préoccupations quotidiennes des Français.
▪️Le président de la République se devait de respecter les résultats de cette élection et d’accepter une cohabitation. Il ne peut plus gouverner seul : il doit désormais composer et la droite républicaine a toute sa place dans cette cohabitation, avec son expérience, ses idées et ses élus. Sur la base d’un contrat de confiance avec le peuple, que le président de la République devra s’engager à respecter, nous devons nous aussi nous engager de manière constructive et claire, tout en sachant que nous aurons d’autres rendez-vous électoraux pour clarifier les choix futurs des Français. Mais aujourd’hui nous leur devons d’agir.
▪️Il faut de la clarté pour pouvoir avancer tous ensemble. Les Français nous le demandent. Ces élections et le vote en faveur des extrêmes montrent en effet une véritable défiance vis-à-vis des politiques et de la parole publique. Trop souvent, les engagements n’ont pas été tenus, les promesses n’ont pas été respectées et la colère s’en fait aujourd’hui dramatiquement ressentir. C’est pourquoi, j’estime que ce gouvernement de cohabitation devra avoir une base solide, un contrat de confiance noué avec la population, qui annonce clairement et en toute transparence les réformes à conduire et les
textes à présenter au Parlement dans les prochains mois, très largement inscrits dans le droit fil du pacte législatif présenté dès juillet. C’est la condition sine qua non de la réussite d’un tel projet.
▪️Il faut redonner ses lettres de noblesse à l’expérience en politique. Les Français ont besoin d’un Premier ministre rôdé à l’exercice du gouvernement et du Parlement, qui connaisse la France du quotidien et du terrain, qui sache conduire notre pays dans cette période de tempête. C’est un capitaine et un combattant qu’il nous faut, et non un technocrate ou un inconnu. Jadis, dans une période de crise, le général de Gaulle avait émergé en sauvant, à deux reprises, le pays de l’abîme. Aujourd’hui, je suis persuadé que la France a, en son sein, même si nous n’avons un « De Gaulle », des personnalités capables de nous guider, de donner un nouvel élan au pays, au service de cette chère et vieille France, de nouveau face à l’épreuve. Je suis persuadé que cette période de crise saura révéler les caractères, forgés par l’expérience de responsabilités locales et nationales. Un Premier ministre de courage, de rassemblement et de convictions, tel que Xavier Bertrand, saura trouver à ses côtés les femmes et les hommes de bonne volonté pour protéger la France et les Français, assumer avec fierté notre héritage historique et culturel, mener à bien les réformes économiques et sociales nécessaires et engager le pays dans les transitions de ce siècle.
▪️N’écoutons pas les prophètes de malheur, commentateurs d’un pays irréformable. La France peut et doit changer, je suis persuadé qu’elle pourra en prendre le chemin. Il existe une majorité parlementaire républicaine autour d’un programme de gouvernement clair et précis, d’un contrat de confiance entre la nation et ses élus. Là est la voie du salut pour le pays et pour l’avenir.
Ensuite viendra le rendez-vous électoral suprême de notre pays en 2027, ou avant si la crise devait conduire au blocage du pays et au chaos, ce qu’aucun républicain ne peut souhaiter. Mais la France et les Français n’ont pas les moyens de se payer deux ans d’inaction.