L’Europe et le citoyen pris en tenaille

12 décembre 2022

‼️L’Europe 🇪🇺 et le citoyen 😱 pris en tenaille : industrie, classe moyenne, énergie, l’Etat.

⚠️Ce papier est le fruit de réflexions et de lectures, en particulier de l’économiste Eric Le Boucher, de l’essayiste Nicolas Baverez et de l’inclassable Henri Guaino. Il s’appuie sur une conviction européenne qui exige la transformation urgente de notre modèle pour espérer en sauvegarder l’essentiel.
Avec des prix de l’énergie quatre fois plus élevés en Europe qu’aux Etats-Unis, et l’Inflation Reduction Act (IRA) protectionniste de Joe Biden, une spirale mortifère s’enclenche pour les entreprises de notre Vieux Continent, mais aussi pour sa classe moyenne, et peut-être plus encore pour notre État nation.

❗️1️⃣ L’industrie :
L’incapacité des Vingt-Sept à répondre poussent tous les industriels européens à repenser entièrement leurs politiques d’investissement en cette fin 2022 : au lieu de relocaliser les usines comme ils en avaient envie pour devenir plus local et aussi pour créer de l’emploi en bons citoyens, ils sont aujourd’hui très fortement incités à délocaliser massivement, cette fois non plus en Chine mais en Amérique. L’interrogation des états-majors n’est pas circonstancielle. Les deux continents, Amérique et Europe, ont adopté des stratégies fondamentalement différentes sur les deux transformations fondamentales de notre temps : le réchauffement climatique et l’atrophie de la classe moyenne.

📌 Les Etats-Unis abordent la question environnementale avec l’idée qu’il n’y a de bonne réponse que technologique. Washington et la finance s’allient pour subventionner et financer la cleantech et pour prendre le leadership mondial de l’industrie de la décarbonation. Les normes et contraintes pour forcer les acteurs vers les usages « propres » ne sont que secondaires, voire négligeables, Joe Biden n’a pas établi de taxe carbone. L’Europe a fait le choix inverse. Elle joue sur les interdictions (l’automobile à moteur thermique au-delà de 2035) et, comme l’y incitent les économistes européens, sur le prix : l’énergie fossile doit être chère puis progressivement très chère pour en raréfier l’usage. La conséquence pour l’industrie est de nature opposée : elle est choyée outre-Atlantique, elle est, ici, condamnée à s’adapter.

📌 Un mécanisme douanier est prévu en Europe pour effacer le désavantage : les fabrications à l’étranger qui ne respectent pas les sévères normes européennes ne pourront entrer qu’après paiement d’une taxe rééquilibrante. Mais ce mécanisme est partiel (il ne s’applique qu’aux secteurs énergivores), encore flou, et on peut prévoir que l’UE acceptera des quantités d’exemptions pour plaire à tel pays ou à tel autre, dans le tiers-monde premièrement et légitimement. Un autre facteur vient percuter la stratégie européenne : la guerre en Ukraine, qui a rendu non seulement le gaz cher mais aussi rare. L’inconséquent travers antinucléaire des écologistes en France a ajouté un tour au garrot énergétique européen.

📌 Au bout du compte, on ne sait pas si la politique environnementale de l’énergie en Europe permettra d’atteindre la neutralité en 2050 et si l’Union pourra s’en glorifier et se présenter comme un modèle. On sait en revanche avec certitude que toutes les répercussions très néfastes sur l’industrie n’ont pas été anticipées.

📌 Prenons garde en outre, car notre agriculture est en train de prendre le même chemin que notre industrie… Ce serait une catastrophe plus grande encore puisqu’il en va de notre souveraineté alimentaire et de la capacité pour notre pays a nourrir chacun.

❗️2️⃣ La classe moyenne :
La deuxième lame de la tenaille est la politique industrielle de Joe Biden. Le président américain n’a qu’un objectif : rétablir la classe moyenne et lui éviter de tomber dans un populisme menaçant la démocratie, du type de celui qu’incarne Donald Trump. Toutes ses décisions sont passées au crible du bénéfice pour la classe moyenne. L’axe économique est de reconstruire l’industrie pourvoyeuse d’emplois qualifiés et de relancer la recherche-développement pour s’assurer la puissance technologique face à la Chine et relocaliser. Les Européens se sont mobilisés et Emmanuel Macron est allé plaider devant Joe Biden contre le protectionnisme de l’IRA (Inflation Reduction Act). Mais sans trouver aucune écoute, la lutte de Biden contre le populisme est primordiale.

📌 L’Europe devrait plutôt s’en inspirer comme l’a d’ailleurs reconnu le président français. L’Union a toujours avancé « grâce » aux crises, la dernière étant celle du Covid. Cette fois-ci, la crise énergétique devrait conduire à mettre fin à la politique du chacun pour soi et le marché pour tous, qui a conduit là où nous sommes. La crise industrielle qui vient devrait, elle, provoquer un pacte de long terme et de grande ampleur indispensable pour lutter, ici aussi, contre le populisme. Mais encore faudrait-il franchir deux obstacles. L’industrie n’est pas la priorité à la Commission de Bruxelles où l’idéologie libérale survit au départ des Anglais et où elle est considérée comme « sale » sous l’influence des écologistes. « L’Europe a beaucoup d’épargne, l’argent ne manque pas, mais elle a peur de l’orienter vers l’industrie », déplore Louis Gallois.

📌 L’autre obstacle est l’Allemagne qui met des freins à la stratégie de « souveraineté européenne » et négocie en parallèle sa survie propre à Pékin (où Olaf Scholz s’est rendu seul) et à Washington. « L’Allemagne, nous dit un banquier français, a la stratégie du dernier survivant. » L’Europe doit vite lui donner tort.

❗️3️⃣ L’énergie :
La France affronte une crise énergétique sans précédent depuis les chocs pétroliers des années 1970, qui justifièrent le lancement du programme électronucléaire destiné à assurer la compétitivité de notre industrie, à générer des exportations, à garantir la souveraineté et la sécurité de notre pays. Cinquante ans après, elle est confrontée à l’effondrement de son système électrique et à un risque majeur de black-out. Au cœur de l’hiver, les pics de consommation pourraient atteindre 76 GW. Ils ne peuvent en l’état être couverts par la production limitée à 50 GW. Ce déséquilibre s’explique par la chute de la production, seuls 36 réacteurs nucléaires étant en service sur 56 au moment où les capacités des installations solaires, éoliennes et hydrauliques sont réduites et ne répondront jamais à eux seuls aux enjeux qui sont les nôtres.

📌 Les conséquences du krach de la filière électrique sont dévastatrices. Pour les ménages, avec la perspective de coupures d’approvisionnement qui désorganisent la vie quotidienne et pénaliseront les plus vulnérables. Pour les entreprises, avec des pertes de production et de revenus, qui ne laissent à nombre d’entre elles, notamment dans l’industrie, d’autre choix que celui de la faillite ou de la délocalisation. Pour les équilibres macroéconomiques avec une aggravation du déficit des finances publiques et de la balance commerciale. Pour le pays dont la sécurité est mise en péril par notre dépendance aux importations. Pour la planète avec la recarbonation du mix énergétique français du fait des importations depuis l’Allemagne, dont le tiers de l’électricité est produit à partir du charbon et du lignite.

📌 Les raisons de cette débâcle ne sont pas à chercher dans la guerre d’Ukraine, qui en est le révélateur et non la cause. La responsabilité première revient aux dirigeants politiques de notre pays qui, depuis plusieurs décennies, ont entrepris de détruire méthodiquement la filière d’excellence et le facteur de compétitivité décisif que représentait le secteur nucléaire. La politique de l’énergie a perdu toute cohérence depuis 2012 pour être livrée à l’idéologie de la décroissance et à la démagogie.

📌 Les dysfonctionnements d’EDF sont également patents, qu’il s’agisse de conduite de projets ou de maintenance. L’EPR de Flamanville, dont les travaux ont été lancés en 2007 devait être achevé en 2012 pour un coût de 3 milliards d’euros ; il sera dans le meilleur des cas mis en service fin 2023 pour plus de 20 milliards d’euros. Les travaux de maintenance ont été suspendus durant l’épidémie ce qui n’a pas d’équivalent dans le monde. Mais il est vrai que l’entreprise a d’abord été la victime de l’État. Comme actionnaire, il s’est comporté en prédateur avant de multiplier les injonctions contradictoires. Comme régulateur, il s’est abrité devant le principe de précaution pour fuir ses responsabilités à propos de la réparation des problèmes de corrosion sous contrainte qui aurait pu être étalée dans le temps. Avec pour résultat une entreprise en faillite, dont les dettes culminent à 60 milliards d’euros et les pertes à 5,3 milliards pour le troisième trimestre 2022 alors qu’elle devrait réaliser des superprofits.

📌 Le troisième échec est celui du marché européen de l’électricité qui a été conçu pour faire baisser les prix pour le consommateur en faisant l’impasse sur la production et l’impératif de sécurité. D’où l’indexation des prix sur le gaz russe, qui a fait de l’Union l’otage énergétique de Vladimir Poutine. Comment peut on accepter encore le dictat allemand qui nous empêche d’en sortir !?

📌 La crise énergétique est durable. Elle peut aussi représenter une chance en obligeant à repenser et refondre la politique française et européenne de l’énergie autour de la sécurité et de la décarbonation de l’économie. Une priorité absolue doit être donnée à l’augmentation des capacités de production électrique. Ceci implique des actions d’urgence pour remettre en route les centrales nucléaires en aménageant les programmes de maintenance et pour libérer les projets bloqués par les contraintes bureaucratiques. Les économies d’énergie doivent être ciblées sur les ménages et préserver les entreprises. L’État a vocation à se recentrer sur la gestion des crises tout en se gardant d’interférer dans la production. La réforme du marché européen de l’électricité est impérative et ne peut continuer à être différée. Enfin, l’instrumentalisation des énergies renouvelables doit cesser pour n’être que ce qu’elles doivent être, des énergies d’appoint qui ne doivent pas à par ailleurs nuire à la biodiversité.

📌 Ces changements, qui supposent la mobilisation des entreprises et des citoyens, ont pour préalable la reconnaissance par les responsables politiques des erreurs qui ont conduit une génération irresponsable à détruire un des atouts majeurs de l’économie française construit grâce à la vision et la détermination de leurs prédécesseurs. Le cardinal de Retz rappelait à juste titre que « Quand ceux qui commandent perdent la honte, ceux qui obéissent perdent le respect. »

❗️4️⃣ L’Etat, au sens de la puissance publique :
Si trop d’État détruit la société, pas assez la met aussi en péril. L’énorme machine administrative qui continue à tourner ne sauve même plus les apparences: petit à petit notre État s’effondre, miné depuis des décennies par une idéologie anti-État aux effets dévastateurs. Après des décennies de « haro » sur l’État, sur les fonctionnaires, sur les agents d’EDF, de la RATP, sur les cheminots, sur les enseignants, sur leurs statuts, leurs systèmes de retraite, il ne faut pas être surpris aujourd’hui de commencer à en voir les effets et d’en payer le prix. Il ne faut pas s’étonner qu’aujourd’hui, on ne trouve plus assez de candidats pour être enseignants, policiers, médecins hospitaliers, ni de personnels qualifiés pour la filière nucléaire, de conducteurs de train, de chauffeurs de bus, d’infirmières.

📌 Quand l’État n’assure plus l’ordre, la sécurité, quand la violence s’installe à l’école et que le niveau scolaire s’effondre, quand l’hôpital ne fait plus face, quand la continuité des transports publics n’est plus assurée, quand les voyous ne vont plus en prison faute de places, quand les factures d’électricité explosent et que les prélèvements pèsent de plus en plus lourd, l’État devient vite un bouc émissaire et les agents publics, impopulaires. Mais ces dysfonctionnements viennent du fait qu’on a voulu faire de l’État une entreprise, et au lieu de cela, on a réussi à en faire un monstre bureaucratique géré par le rationnement budgétaire, avec une inefficacité patente de la dépense publique. Un monstre bureaucratique avec des agents démotivés, des fonctionnaires qui en vingt ans perdaient un quart du pouvoir d’achat de leur rémunération indiciaire, qui sert aussi à calculer leur retraite, et des enseignants dont la rémunération en début de carrière passait en quarante ans de 2,3 smics à 1,2 smic, avec des conditions de travail qui n’avaient fait qu’empirer.

📌 Et pour autant, les dépenses publiques et les prélèvements n’ont cessé de s’alourdir et la dette a explosé. Cela vient au moins en partie du fait que la mise en pilotage automatique de l’économie et de la société exige de tout codifier et de tout réglementer, ce qui a engendré une masse énorme de réglementations et de bureaucratie pour la produire et pour en contrôler l’application. Mais ce sont surtout les dépenses sociales qui ont augmenté au point d’étouffer les finances publiques. Le problème, c’est que l’on a tout fait comme si c’était le désordre dans les finances publiques qui mettait du désordre dans la société et l’économie, alors que c’est l’inverse. L’ouverture en grand, sans précaution, des frontières économiques, juridiques, politiques, la mise en concurrence directe de nos salariés et de nos entreprises avec les pays à bas coûts de production et à monnaies sous-évaluées, notre désarmement face à tous les dumpings, économique, monétaire, social, environnemental, l’immigration incontrôlée, qui n’est pas étrangère à la faillite de notre État social, et une forme de darwinisme social qui ne dit pas son nom ont fait de plus en plus de victimes qu’il a fallu aider. Et plus on a pris des décisions qui aggravaient le désordre économique et social et le nombre des victimes, plus les dépenses sociales ont explosé. Davantage de dépenses et des recettes en moins ont imposé des charges supplémentaires à une classe moyenne qui souffrait déjà beaucoup. On comprend qu’elle ait fait de l’État social son bouc émissaire.

📌 Mais les tentatives de remise en ordre des finances publiques par les coupes sauvages dans les budgets ne remettront pas de l’ordre dans la société et l’économie, au contraire, elles y aggraveront le désordre comme c’est le cas depuis des décennies. C’est la remise en ordre de la société et de l’économie qui remettra de l’ordre dans les finances publiques. Et sans la reconstruction de l’État, cette remise en ordre n’est pas possible.

📌 On est en droit de penser qu’à long terme le monde et l’Europe vont beaucoup changer tellement l’échec de ce que nous avons construit depuis la fin de la guerre froide est patent. Mais en attendant, il nous faut comprendre ce qui ne va pas pour stopper cette espèce d’effondrement qui est train de se produire sous nos yeux et nous éviter l’une de ces grandes catastrophes d’où émergent souvent les nouveaux mondes. La chose peut-être la plus importante est de se souvenir qu’il n’y a pas d’État sans frontières : sans frontières, il n’y a pas d’espace délimité pour l’autorité, pour la solidarité, pour l’application de la loi, pour le monopole de la violence légitime, pour les politiques publiques, ni pour la démocratie ; et sans État, il n’y a pas non plus d’État de droit. Donc, sans frontières, tout cela ne peut subsister. État et frontières sont indissolublement liés. Ce n’est pas un hasard si les adversaires de l’un sont aussi ceux des autres. Il y en a de deux sortes : ceux qui rejettent l’État et les frontières parce qu’ils sont une entrave à la recherche du profit maximum et ceux qui les rejettent par haine de l’autorité ou par allergie à toute espèce de sentiment national. Les motifs sont différents, la logique est la même. Il y a ceux qui sont favorables à plus d’immigration pour des raisons économiques et ceux qui y sont favorables pour y diluer la nation. Donc, la question des frontières est centrale si l’on veut reconstruire l’État et si l’on considère qu’aucune société sans politique n’est viable parce qu’elle ne peut plus ni défendre ses intérêts, ni se protéger, ni exprimer une volonté collective face à tous les déterminismes et à toutes les fatalités, parce que sans politique elle ne peut plus écrire sa propre histoire.

📌 Pour l’Europe, il n’y a pas d’autre issue que son échec ou sa transformation. Le principe de la libre circulation sans limite, qui amène autant de migrants jusqu’à Calais, n’est pas tenable. Celui de la concurrence et du libre-échange sans limite, non plus. C’est en faisant de la concurrence et du marché une véritable religion que la Commission européenne, et pas seulement les écologistes antinucléaires, a accompli le tour de force de faire sombrer l’extraordinaire réussite industrielle, économique et sociale qu’était EDF dans le naufrage que nous connaissons aujourd’hui et dont rien ne sera sauvé si nous n’en finissons pas rapidement avec le marché européen de l’électricité, une concurrence qui fait monter les prix au lieu de les faire baisser et oblige EDF à subventionner ses concurrents moins compétitifs pour qu’ils puissent lui faire concurrence. Le temps est venu de corriger ce qui dans la construction européenne nous fait marcher sur la tête. À commencer par la subordination systématique des lois nationales aux lois européennes dont le domaine s’étend continûment, de sorte qu’il ne servira bientôt plus à rien d’aller voter. Cette situation est lourde de conséquences pour l’avenir de l’État et de la démocratie. Reste à l’aborder de front au lieu d’attendre la catastrophe démocratique qui nous pend au nez.

📌 Les 4 grands principes d’une reconstruction de l’État, de son efficacité et de son autorité pourraient être les suivants :
📍Le premier : remonter la pente de l’impuissance publique qui est un reniement, qui n’est pas du tout une fatalité, car entre ce qui échappe naturellement au pouvoir de l’État, et ce que l’État peut faire avec une volonté de puissance sans limite, il y a, comme cela a toujours été le cas, la place pour une puissance publique qui remplit son rôle, qui n’est pas seulement celui des fonctions soi-disant régaliennes, mais qui est d’essayer de régler les problèmes que le marché ou la société n’arrivent pas spontanément à régler, et d’être l’instrument d’une volonté humaine dans l’histoire. Placer le curseur du volontarisme politique est le fondement d’un projet politique.
📍Le second : prendre acte que l’État, s’il doit être aussi rigoureux dans sa gestion, n’est pas une entreprise, ne se gère pas comme une entreprise, n’agit pas comme une entreprise, n’a pas les objectifs d’une entreprise. Et que la France n’est pas une start-up.
📍Le troisième : abandonner l’approche comptable qui a rendu l’État et la politique myopes et qui a abîmé si profondément notre système de santé. Elle exclut tout ce qui n’est pas comptabilisable et qui est pourtant si important pour un État. Elle impose comme seul horizon la fin de l’exercice budgétaire. Elle décourage l’investissement, qui est la clé de l’avenir. Elle gaspille l’argent public en repoussant dans le temps des dépenses inéluctables: nous n’avons pas fini de payer cher l’insuffisance d’entretien de nos infrastructures.
📍Le quatrième : préférer les politiques macroéconomiques à la politique des chèques, à laquelle les crises récentes ont donné une extension déraisonnable.

📌 Mais il y a une condition à tout cela : que ceux qui gouvernent l’État et ceux qui le servent aient ce que l’on appelait jadis le sens de l’État, et qu’il soit admis qu’il y a une raison d’État même si chacun s’en fait sa propre idée et que cette raison d’État est une raison nationale.

❗️Je laisse à chacun le soin d’enrichir la réflexion et de partager des orientations qui nécessiteront du courage et de la pédagogie.




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