Le Sénat vote la Proposition de loi (PPL) que j’ai consignée pour lutter contre les déserts médicaux.

20 octobre 2022

🩺 Merci et Enfin :
Merci à mon groupe et à Bruno Retailleau d’avoir porté cette PPL en séance pour en permettre l’adoption. Même s’il ne s’agit que d’un premier pas, que d’une réponse partielle, qui ne reprend qu’une part de ma proposition initiale qui allait plus loin en proposant le conventionnement sélectif, elle répond à une véritable attente.
Enfin, car par delà les débats théoriques, la recherche de la solution idéale, il était grand temps de faire un premier pas, d’agir en réponse à la détresse des français qui n’ont plus accès à la santé. 6 millions de français n’ont en effet aujourd’hui plus de médecin traitant et cela n’est plus acceptable.
3900 internes vont ainsi pouvoir intervenir dans les zones sous dotées pour apporter une première réponse, et je le crois pour beaucoup apprécier ce cadre professionnel et y rester !
🩺 L’incitation n’est pas suffisante, on le voit chaque jour, avec des cabinets ou des maisons de santé parfois vides. Les réponses sont pourtant déjà larges entre accueil de stagiaires, salariat de médecins, aides à l’installation… La démographie médicale va encore amplifier en milieu rural cette situation. Notre pays n’a pas anticipé dans ce domaine comme dans tant d’autres et les mesures de desserrement du numerus clausus ne sont absolument pas suffisantes. Ni en nombre, ni en répartition territoriale, la réponse n’est à la hauteur des évolutions societales et ce ne sont pas les étudiants en médecine qui sont responsables, mais ce sont des français qui sont victimes.
🩺 Le statut de médecin junior garantira aux internes un niveau de rémunération digne qui se fera à l’acte (contrairement à ce que veut proposer le Gouvernement dans le PLFS) et une supervision professionnelle. Des améliorations sont sans doute encore possibles. La réforme ne s’appliquera pas aux étudiants en cours d‘internat mais seulement à ceux qui entreront dans le cursus postérieurement au vote de la loi. L’objectif n’est bien sûr pas de montrer du doigt les internes mais au contraire de compléter leur cursus et plus largement de répondre à leurs attentes et à la sauvegarde de notre système de santé. Ce projet encourage à une réforme en profondeur des études de médecine, en cherchant sans doute par ailleurs à les raccourcir.
🩺 J’avais proposé par amendement d’étendre cette année de professionnalisation aux dentistes qui l‘appellent de leurs vœux. Cet amendement a été rejeté au titre de l’article 40 de la Constitution qui limite le pouvoir d’initiative des parlementaires en matière financière. Il interdit toute création ou aggravation d’une charge publique et n’autorise la diminution d’une ressource publique que dans la mesure où elle est compensée. Je le regrette et nous devrons revenir sur la question des dentistes très vite pour répondre à l’enjeu démographique qui frappe déjà nos territoires et va encore s’aggraver.
🩺 La santé, l’éducation et la sécurité sont les trois services majeurs dont dépend l’attractivité et le développement des territoires. La ruralité attend enfin des réponses et ce premier pas doit nous permettre d’aller plus loin. De même notre système de santé attend des réponses plus fortes encore, pour redonner à l’hôpital sa place au service du patient, mais aussi offrir un accès aux spécialistes et prendre soin des soignants eux même, en particulier en sortant de l’incongruité des vacations qui ruinent notre système à tous égards.
La régulation à l’installation sera sans doute nécessaire comme elle s’opère pour les kinésithérapeutes et les pharmaciens par exemple.
Le travail doit se poursuivre à l’Assemblée Nationale pour contraindre le Gouvernement à faire ce premier pas qui en appelle d’autres.

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