La question de l’Eau : une importance cruciale.

22 août 2022
La question de l’Eau est d’une importance cruciale, nous le voyons plus encore en cet été caniculaire et de sécheresse.
Elle revêt au moins 3️⃣ dimensions : l’exercice de la compétence, la gouvernance de ce bien commun qu’est l’eau, et enfin et peut-être surtout la manière dont on instaure un nouveau rapport à l’eau, non idéologique.
1️⃣ Laissons la liberté du choix du niveau de l’exercice de la compétence locale :
J’ai co-signé une nouvelle proposition de loi portée par Anne Ventalon, Mathieu Darnaud et Olivier Rietmann rendant facultatif le transfert des compétences « eau et assainissement » des communes aux intercommunalités.
Cette proposition de loi co-signée par 114 sénatrices et sénateurs vient s’opposer au transfert OBLIGATOIRE ET AUTOMATIQUE de la compétence « eau et assainissement » vers les intercommunalités.
Nous souhaitons apporter une solution qui redonne aux élus locaux la liberté de décider localement en fonction des réalités de terrain !
Surtout, nous pensons qu’il n’est pas utile d’aller créer des difficultés là où il n’y en a pas, nous avons déjà suffisamment de problèmes à traiter.
Le cadre de l’exercice de cette compétence doit être stabilisé d’ici fin 2022 pour donner à chacun de la lisibilité, y compris quant au recours possible à l’exercice de cette compétence via un syndicat.
📖 Pour consulter cette proposition de loi
2️⃣ La gouvernance de l’eau qui est un bien commun :
Si la liberté d’exercice de la compétence doit être maintenue, la collaboration, la coopération, entre acteurs publics sont de mise.
Ainsi, la gestion de la ressource à une échelle large nécessite des conventions pour que chacun puisse disposer d’une ressource suffisante sans spolier personne.
Toutes les communes n’ont pas la chance d’avoir une ressource suffisante sur leur territoire et les solidarités territoriales doivent être organisées sans forcément passer par la création d’une structure ad’hoc.
Protection des captages, performance des réseaux, interconnexions, utilisation de tous les captages (y compris ceux qui ont pu être fermés au fil du temps), réalisation de retenues collinaires ou de bassines… toutes ces pistes doivent être examinées pour assurer l’approvisionnement en eau potable de la population, satisfaire les besoins de notre agriculture et de notre économie, assurer la défense incendie.
L’approche sociétale de l’eau et de tous ses usages sont au cœur des enjeux de notre société, cela passe aussi bien sûr par davantage de sobriété.
3️⃣ Notre rapport à l’eau :
La gestion de l’eau en France est toujours passée par son stockage et par l’irrigation. La période de sécheresse nous rappelle la nécessité absolue de retrouver le bon sens des anciens pour assurer ce besoin essentiel d’accès à l’eau.
Ceux qui combattent le stockage veulent préserver une nature que l’homme n’a en fait jamais connu, l’effacement de l’homme au profit de la nature n’est plus possible. Nous devons avoir une approche du vivant dans sa globalité, incluant l’homme.
Il nous faut, comme cela a toujours été fait, gérer l’eau par le stockage, avec de grands ouvrages type barrages, des retenues plus modestes au fil des rivières et bien sûr en ajoutant des économies fortes.
Le dérèglement climatique devrait assurer la même pluviométrie sur l’année mais de façon très irrégulière et parfois violente. Si on ne veut pas souffrir de pénurie alimentaire, ne pas manquer d’eau potable et permettre le maintien de l’économie tout en évitant des inondations catastrophiques, il est impératif de commencer dès maintenant les études sur les cours d’eau. La législation doit très vite s’adapter et les administrations françaises de l’eau doivent sortir d’une posture parfois trop idéologique dans l’application des lois.
Il est presque déjà trop tard pour 2030, ne ratons pas 2050 qui nous prédit un climat méditerranéen en France.
Les solutions sont politiques et j’y prendrai ma part.
Contact permanence
04 71 64 21 38
1 rue Pasteur, 15000 Aurillac
Contact
04 71 64 21 38
1 rue Pasteur, 15000 Aurillac