Nous sommes nombreux à reconnaitre que ce texte ne va pas assez loin, qu’il ne reprend pas assez de propositions du livre blanc de la sécurité intérieure par des mesures de décentralisation immédiates et concrètes. Pour autant, notre continuum de sécurité d’une part et la protection de nos policiers et de nos gendarmes d’autre part, doivent être améliorés sans délais face à la montée de l’insécurité dans notre pays. C’est notre responsabilité même si nous mesurons les limites qu’il revêt encore.
Le renforcement des compétences des polices municipales et des gardes champêtres, la possibilité d’accéder à certains fichiers, la possibilité de développer des expérimentations locales, répondent à une demande de plus d’autorité et de sécurité que nos concitoyens réclament.
Face aux enjeux, il nous faut reconnaitre que nos Polices municipales sont bien devenues la 3ème force de sécurité intérieure de France, au-dela des divergences partisanes.
Les améliorations apportées au texte renforce aussi les obligations d’information du Maire en matière d’infractions et des suites judiciaires données à celles-ci par le Procureur de la République.
Enfin, le Gouvernement souhaite introduire lors de cette lecture de nouveaux sujets: protection fonctionnelle des forces de l’ordre, question du protoxyde d’azote, gestion des « rodéos ». Le débat est encore en cours sur ces points et le texte ne devrait être voté dans sa totalité que jeudi à l’issue du débat en cours.