
Le Ministre a donc dit le contraire de sa Secrétaire d’Etat une semaine plus tôt, à savoir qu’il n’y aurait pas de reconduction du moratoire en 2021 (cf. Vidéo jointe). Cela signifie donc que les projets de fermeture de classes dans le Cantal peuvent être mis en œuvre par la Directrice Académique des Services de l’Education Nationale (DASEN). Ce n’était donc pas la circulaire qui manquait mais la parole de l’Etat central qui était défaillante!

Au-delà de l’école, ce nouveau recul du service public dans le Cantal n’est pas acceptable. Il l’est d’autant moins que la crise sanitaire demeure, exigeant des effectifs allégés ou des espaces plus grands, sans parler des traumatismes causés aux enfants qui n’ont pas en plus besoin de subir des changements nouveaux dans la période. Il ne l’est pas davantage au moment où on demande aux élus locaux de repenser leurs projets de territoires, dans le cadre des CRTE, y compris le volet éducatif. Il ne l’est pas non plus au regard des efforts accomplis par les maires pour maintenir un service public de proximité évitant aux enfants et aux familles des déplacements trop longs.

En conséquence, par un courrier qui partira dès demain, je demande à la DADEN et au Recteur, de reconsidérer leur projet de carte scolaire, comme cela a été fait chez nos voisins du Puy de Dôme leur permettant de réduire le nombre de suppression de postes.
Je leur demande en particulier de réexaminer trois points singuliers :

la non remise en cause des RPI en place cette année alors même que les projets éducatifs territoriaux sont réinterrogés,

le respect de la volonté des communes de maintenir des classes dans leurs écoles pour répondre à une dynamique locale et aux perspectives existantes,

la priorité donnée aux suppressions de postes qui ne soient pas en face à face pédagogique, si c’est indispensable, pour répondre aux besoins d’ouvertures de classes dans certaines écoles.