Ville d’Aurillac : Débat d’Orientations Budgétaires 2021.

12 février 2021
🌀 Nous avons eu un vrai débat d’orientations budgétaires pour 2021 au sein du conseil municipal de la ville d’Aurillac, sous la conduite efficace et bienveillante du Premier adjoint, Bernard Berthelier, en l’absence du Maire toujours convalescent. Le contexte de la crise sanitaire nous a obligé à tenir ce conseil en visio-conférence.
🌀Cet exercice est cette année contraint par ce contexte particulier dont les conséquences économiques et sociales ne sont pas encore toutes visibles, mais nous allons devoir nous habituer à travailler dans l’incertitude. Ce débat s’inscrit dans un cadre très stable du périmètre des dépenses et des recettes de fonctionnement de la commune, même si des modifications existent, mais pour au final garantir une stabilité de l’épargne brute autour de 5 millions d’euros. Celle-ci reste toutefois, comme l’a admis l’exécutif, fragile et offrant peu de marge, consécutivement aux décisions prises sous le mandat de François Hollande qui a fait perdre en cumul plus de 12 millions d’euros à la ville d’Aurillac. La dette de la ville est stabilisée à 21 millions d’euros, malgré une hausse en 2020. La capacité de désendettement est de l’ordre de 4 ans. Ainsi, il est possible de réaliser des projets, même si les marges dégagées par le fonctionnement sont limitées. Reste à décider quels projets et avec quelle vision pour la ville.
🌀A ce titre, l’exécutif nous propose deux référentiels dans lesquels inscrire le mandat : un de gestion et un d’engagements.
🔷 Référentiel de gestion:
🔹Stabilité des taux : il faut d’abord rappeler que ne demeure plus pour la collectivité que la capacité à fixer les taux du foncier bâti et non bâti. Avec la suppression de la taxe d’habitation, Aurillac peut retrouver une attractivité, il convient de l’accompagner. Ainsi il n’est pas possible d’écarter à priori une baisse des taxes locales restantes dont on sait qu’elles constituent un frein à l’installation à Aurillac.
🔹Maitrise des dépenses de fonctionnement : oui il faut le reconnaître, mais il faut aussi dire qu’elles se situent à un niveau élevé. Il convient donc de travailler cette question, notamment en explorant enfin et plus avant les possibilités de mutualisation entre les communes de la CABA et la CABA elle-même. Les inquiétudes qui pèsent sur le budget annexe du stationnement devront en outre faire l’objet de décisions.
🔹Maitrise de la dette : c’est une réalité, et il doit être possible d’aller au-delà du recours à l’emprunt envisagé si celui-ci finance des projets d’investissements porteurs d’avenir. Les conditions actuelles de taux le permettent.
🔹Effort d’investissement soutenu: il est à relativiser sur la période écoulée. En effet les crédits votés n’ont pas toujours été mobilisés. C’est environ 8 millions d’euros par an qui ont été investis au cours des 7 dernières années. Le niveau envisagé de 13 millions d´euros pour 2021 et de plus de 108 millions d’euros sur le mandat ne semble pas réaliste. Il repose sur une estimation de financement à hauteur de 60% des investissements HT par des financeurs publics, ne laissant que 12% à la charge de la commune. Cela semble peu réaliste d’autant que plusieurs projets comme Europan (45 millions d’euros) sont loin d’être aboutis.
🔷Référentiel d’engagements :
Qualité de vie
Cohésion sociale
Transition écologique
Attractivité
J’ai voulu souligner deux aspects pratiques pour lesquels la mise en œuvre de ces engagements auxquels nous pouvons tous souscrire, posent question :
🔹Quid de l’aménagement du territoire communal et en particulier de la nouvelle entrée de ville au niveau de l’avenue de Tronquières et de son prolongement vers l’avenue des pupilles de la Nation qui mérite une réflexion et un projet d’ensemble?
🔹Quid des moyens d’action du CCAS, dont il convient de saluer l’action et l’engagement des agents qui y travaillent? Ne convient-il pas là comme ailleurs (culture, sport, commerce…) de poser la question du bon niveau d’exercice des compétences? Ne faut-il pas aller vers un CIAS pour traiter les conséquences sociales et de santé de la Covid sur notre territoire élargi à la CABA?
🔷 En conséquence, le PPI (Plan Pluriannuel d’Investissement), dont on peut se féliciter de l’existence, pose plus de questions qu’il n’apporte de réponses. Il est en effet difficile d’y trouver une vision claire. Il est difficile d’imaginer notre capacité à porter des projets sans une vision d’ensemble susceptible de mobiliser les soutiens financiers de nos partenaires.
🔷Telle est l’invitation adressée à l’exécutif. Travailler dans un esprit constructif et collectif pour bâtir ce projet d’ensemble, pour faire avancer la mutualisation, non par souci d’économie mais d’optimalisation des services apportés à la population, et bien sûr pour reposer la question de la répartition des compétences entre communes et intercommunalité.
Prochaine étape le 25 mars pour le vote du budget.

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1 rue Pasteur, 15000 Aurillac
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