
Le réchauffement climatique est avéré et ses conséquences sont significatives et non discutables. L’opinion est très sensible à cette question et les choix politiques qui sont les nôtres, s’ils sont incontournables, peuvent osciller entre décroissance et laisser faire. La voie d’une écologie positive et responsable est celle à privilégier, sans naïveté en érigeant une taxe carbone aux frontières de l’Europe comme beaucoup le proposent, en rendant supportable pour les plus fragiles socialement cette mutation et en adaptant notre industrie, notre agriculture, notre recherche, à cette transformation majeure. Il faut le faire avec détermination, avec des délais supportables, sans aucun retour en arrière mais aussi sans idéologie excessive et en gardant une primauté à l’homme pour inventer un nouvel humanisme face à ceux qui veulent imposer une croyance cosmotheiste (c’est à dire pour qui le cosmos est dieu et il n’y en a pas d’autre). Nous sommes engagés dans une transformation, ou plus exactement dans plusieurs transformations : climatique, digitale, sociétale…, que les pouvoirs publics doivent accompagner, expliquer, permettre, tout en en fixant les limites.