
Pour autant, il importe dans ces deux communes, comme dans toutes les autres communes cantaliennes, de ne plus perdre le moindre service public, en particulier au niveau de l’éducation, si l’on veut garder des perspectives pour les habitants de nos territoires et l’attractivité de nos communes. C’est une question d’équité et de reconnaissance des habitants de nos territoires ruraux.

En effet, désormais c’est d’un « véritable contrat de confiance », inscrit dans la durée (par exemple à 10 ans), dont nos communes ont besoin. Les projets publics et les investissements conduits visant à renforcer l’offre de services (petite enfance, culture, commerce…) et de logements par exemple s’inscrivent dans la durée. Il n’est pas acceptable que dans le même temps l’Etat remette en cause sa présence même si quelques fluctuations existent sur la période. Je propose ainsi que nous travaillions collectivement avec l’AMF, l’AMR, l’Etat et les élus qui le souhaitent à une nouvelle convention relative à la carte scolaire du premier et du second degré dans notre département. Il faut le faire en responsabilité, c’est à dire à condition qu’il y ait de vraies perspectives, mais aussi en confiance, c’est à dire en s’appuyant sur les maires et leurs projets de territoire.
Alors que nous semblons arriver à un niveau de stabilisation de la population, que la reconquête démographique semble possible, notamment dans le prolongement des conséquences de la crise sanitaire, que le Département renforce son action en faveur de l’attractivité, que la Région donne des moyens à nos territoires pour s’organiser, accueillir et investir, il faut que l’Etat accompagne, facilite, les transitions en cours. Il faut surtout qu’il ne vienne pas réduire encore sa présence, surtout que nous savons que nous sommes à des niveaux qui jouent sur de très petits effectifs, pouvant vite basculer.
Ce sera un des chantiers majeurs de ces prochains mois pour reconstruire une convention plus offensive, plus volontariste, qui intègre aussi ce que nous avons introduit au Sénat pour obliger, au dessus d’un certain seuil, à un accord de la commune lorsqu’il y a fermeture de classe envisagée, comme c’est déjà le cas pour les fermetures d’école. Agir en confiance et en responsabilité !

Outre cette question essentielle de l’école et des services publics, nous avons aussi pu évoquer les sujets des transports : ligne régulière, expérimentation d’un cabotage ferroviaire ; de la fibre optique (conditions de pose en aérien sans dialogue avec les communes), du financement du PPR de Thiezac…
Ce fut aussi l’occasion d’évoquer la question de la requalification de l’hôtellerie familiale traditionnelle, pour laquelle je souhaite identifier dans le cadre du futur Pacte Cantal proposé par la Région un soutien particulier.