POINT SUR : la rentrée scolaire dans les écoles du Cantal.

29 janvier 2024

🔴 POINT SUR : la rentrée scolaire dans les écoles du Cantal.

❗️Loin des polémiques sur la nomination de la nouvelle Ministre de l’éducation nationale, j’ai voulu, dès mon retour au Sénat pour la rentrée parlementaire, agir pour notre territoire et saisir le Premier Ministre, la Ministre de l’éducation nationale et le Préfet du Cantal, sur les vives craintes qui sont les nôtres quant aux conditions de préparation de la prochaine rentrée dans nos écoles pour en modifier le cadre avant qu’il ne soit trop tard.

❗️En effet, alors que les premières informations relatives à la préparation de la rentrée scolaire 2024 dans le premier degré commencent à être diffusées, suite à l’annonce par la Directrice Académique des Services de l’Education Nationale (DASEN) de la suppression de 13 postes ❗️dans le Cantal, il convient de considérer la dimension d’aménagement du territoire que revêt aussi une carte scolaire. Celle-ci rejoint d’ailleurs bien souvent la question de l’intérêt de l’enfant, notamment quant au temps de transport.

❗️Il n’est plus possible de maltraiter ainsi nos communes sur le champ majeur du tissu scolaire dans un territoire de montagne à l’habitat diffus et aux temps de déplacement contraints. Le triste épisode que nous avons connu en 2023 ❗️qui a gommé en une année tous les acquis de la convention territoriale précédemment en place, va en effet, sans décision forte et urgente, se reproduire en 2024. Ce n’est pas acceptable.

❗️J’ai déposé une Proposition de loi (PPL) visant à solliciter de manière obligatoire l’avis du conseil municipal avant toute fermeture de classe, dans le droit fil de l’engagement pris par le Président de la République lors de la dernière campagne pour les élections présidentielles. Dans l’attente de son adoption, il convient d’écouter et d’entendre les Maires, ce qui est possible même dans le cadre législatif et réglementaire actuel. Rien ne devrait désormais se faire en la matière sans accord des élus locaux dont le sens des responsabilités n’est plus à démontrer et qui savent mieux que tous quel service garde ou non des perspectives. Notre mission est certes d’agir avec courage mais aussi en maintenant l’espoir.

❗️Les efforts d’attractivité des communes cantaliennes sont en train d’être anéantis par des mesures administratives et quantitatives qui ignorent la réalité de nos territoires. Comment encourager une politique du logement, un renforcement de la politique en faveur de la petite enfance, les travaux conséquents réalisés dans les écoles, l’inscription dans un dispositif « Villages d’avenir », quand, dans le même temps, on ferme brutalement et sans dialogue réel des classes mettant en péril l’avenir de l’école et donc celui de la commune. Nous avons la conviction que l’avenir appartient à des territoires tels que les nôtres qui recèlent des valeurs fortes : nature préservée, espace ouvert, lien social maintenu, solidarité et humanité permises par la proximité … Ne supprimons pas le service public indispensable à notre offre territoriale, qui si elle souffre encore du vieillissement, connait un solde migratoire positif.

❗️Il est parfaitement incompréhensible que des postes soient supprimés dans des écoles où les effectifs sont stables.
❗️Il est parfaitement anormal que des postes soient supprimer dans des communes qui ont déjà subi des suppressions récentes et qui offrent de vraies perspectives.
❗️Il est parfaitement mortifère pour nos écoles ou nos réseaux d’écoles de supprimer une classe dans les écoles à 2 ou 3 classes, condamnant ainsi leur attractivité à terme.
❗️Il est parfaitement inacceptable que des postes soient supprimés là où les communes dialoguent pour offrir la meilleure offre coordonnée qui nécessite du temps pour être effective.
❗️Il est parfaitement injustifiable de ne pas commencer par supprimer les multiples postes pédagogiques ou administratifs du ministère qui ne sont pas devant élève avant d’envisager de fermer des classes, lorsqu’une responsabilité de gestion l’impose, car je crois aussi à la bonne gestion publique.
❗️Il est parfaitement injuste que notre territoire rural alimente par les choix faits par l’Etat le dédoublement des classes en zones d’éducation prioritaire et qu’ainsi, une fois encore, l’urbain se nourrisse du rural.
❗️Il est parfaitement destructeur de confiance démocratique d’adopter au Sénat un budget en hausse significative, dans un contexte de baisse d’effectifs connu, et de le traduire de la sorte sur les territoires.

❗️Désormais la question est démocratique : le Cantal, les Cantaliens, ont droit à un accès à l’éducation, comme à la santé, au moins équivalent aux autres territoires métropolitains. Ils ont droit à un service public auquel ils contribuent. On ne peut se contenter de « hochets » du type « Villages d’avenir » ou « Maison de service public », si l’essentiel, ce qui prépare l’avenir, l’école, n’est plus assuré de manière républicaine dans notre département. Le service public de l’éducation est notre richesse commune, celle qui confère à tous les enfants de notre pays une chance, un avenir. Il n’est pas possible de condamner ceux qui vivent dans nos départements ruraux à une éducation de seconde zone et surtout à des conditions d’enseignement qui ne respectent pas les rythmes de l’enfant.

❗️J’ai donc demandé instamment au Gouvernement, dont le Premier ministre a « emporté la cause de l’école » à Matignon, de surseoir à toute fermeture de classe dans le Cantal à la rentrée prochaine et de mettre en place un moratoire permettant de construire un cadre de confiance pluriannuel.

❗️Il importe que les attentes de notre territoire bénéficient d’une écoute pour renouer avec une confiance plus indispensable que jamais.

❗️A ce stade, je ne veux pas rentrer dans des considérations propres à chaque commune. Il s’agit de faire valoir une vision d’ensemble de notre département au sens civique développé et hélas rarement récompensé.

❗️J’ai donc adressé ce jour des courriers en ce sens et je compte très vite rencontrer le Premier ministre pour que soit prise en compte l’attente forte et très large de la population et des élus du Cantal.



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