Les conséquences en cascade de la hausse de l’électricité

1 août 2023

⚡️⚡️⚡️Les conséquences en cascade de la hausse de l’électricité.

⚡️Une hausse de 10 % des tarifs réglementés en août après une revalorisation de 15 % en février. Les prix de l’électricité flambent au cœur de l’été. Et ce n’est pas fini. L’autorité de l’énergie proposait une hausse sept fois supérieure pour que les prix des électrons reflètent la réalité.

⚡️Que s’est-il passé ? Le gouvernement s’est pris les pieds dans le bouclier tarifaire. Une belle invention sur le papier qui consiste à bloquer ou limiter la hausse des prix de l’électricité jusqu’au retour à la normale. L’Etat « nounou » était à nos côtés pour prendre à sa charge ce coup de chaud énergétique qui ne devait pas durer. Sauf que, depuis deux ans, rien ne se passe comme prévu. Les prix refluent, certes, mais restent durablement élevés.

⚡️Pourquoi ? Parce que les dirigeants européens ne parviennent pas à bâtir un mécanisme de fixation des prix de l’électricité qui reflète mieux les coûts de production en Europe, et l’influence de la France est à ce titre bien faible. De plus la France a laissé vieillir ses centrales (arrêts à répétition) sans renouveler son parc de réacteurs nucléaires et n’a pas su définir une politique énergétique capable de répondre aux bouleversements géopolitiques et à l’explosion attendue de la demande en électricité.

⚡️Ainsi, les pouvoirs publics déversent des milliards d’euros chaque mois sans grand espoir que cela se calme. Largement financée à ­crédit, cette mécanique infernale creuse les déficits et gonfle la dette. Pour sortir de ce piège, l’exécutif n’a guère d’autre choix que d’alléger le bouclier en augmentant les prix. Un dénouement qui ne présage rien de bon pour les 20 millions de bénéficiaires des tarifs réglementés qui paieront durablement plus cher leur électricité.

⚡️Que l’État cesse de faire croire qu’il peut protéger les Français contre tous les aléas d’un monde imprévisible, qu’il peut tout régler, tout financer. C’est un leurre qui, comme dirait un certain président, coûte un pognon de dingue !

⚡️Voilà donc un bien mauvais signal au cœur de l’été et la crainte de conséquences en cascade pour les communes, les particuliers et les entreprises.

⚡️Ce n’est pas faute d’avoir alerté en vain les pouvoirs publics sur la « bombe à retardement » que constituent ces hausses impactant les ménages, artisans, commerçants et TPE. Le système n’est pas pertinent. Au lieu de s’attaquer au problème structurel des tarifs de l’énergie, l’État met des pansements sur des jambes de bois, et maintenant nous allons entrer dans le dur.

⚡️Outre la fragilisation des ménages les plus modestes, on peut redouter une hausse sensible du nombre de charges locatives non payées, une multiplication des demandes d’aides, une inflation des procédures de recouvrement et des contentieux, une fermeture ou une limitation de plusieurs services publics, une mise en danger de tout le secteur du logement social…

⚡️La « fuite en avant » de l’État qui manque de courage est inquiétante. Le cœur du problème, c’est aussi et peut-être d’abord le « système démentiel » de l’Arenh, l’accès régulé à l’énergie nucléaire historique. Ce dispositif, prévu par la loi Nome de décembre 2010, permet aux fournisseurs rivaux d’EDF de racheter une partie de sa production nucléaire. C’est un système technique et compliqué avec des ramifications européennes, mais EDF vend à perte son électricité au privé, lequel répercute les hausses sur leurs clients comme si l’État voulait tenir à bout de bras un secteur qui cherche à préserver ses marges. La spirale dans laquelle l’État s’enfonce en déclenchant des aides publiques comme « solution de facilité », alors que le bouclier tarifaire se fissure. est un gouffre sans fin. Au final, ce sont toujours les contribuables qui payent. On mise sur les impôts sans ­régler le problème de fond. Ces craintes s’avèrent encore plus prégnantes dans le contexte inflationniste.

⚡️Les filets de sécurité mis en place par l’État en faveur des collectivités se sont révélés pour l’essentiel inopérants, puisque moins de 4 000 communes en bénéficient au lieu des 22 000 annoncées. Nous avons déjà alerté le ministre de l’Économie et des Finances sur ce côté inopérant, mais aussi sur la nécessité de poursuivre « l’amortisseur » en 2024 pour les collectivités liées par des contrats aux tarifs difficilement supportables, sinon nous courons au devant de catastrophe.

⚡️Il convient donc de continuer à « faire pression » sur le gouvernement et le pousser à intervenir auprès des fournisseurs d’énergie et à faire preuve de courage.

⚡️Il faut sortir de ce système injuste, sinon nous risquons de creuser un déficit déjà abyssal ce qui ne manque pas d’inquiéter pour les générations à venir.

⚡️Il faut surtout enfin rendre opérationnelle la réforme du marché européen de l’électricité. Alors que Paris souhaitait avec Madrid une réforme s’attaquant au système des prix de l’électricité calqués sur celui de la dernière centrale utilisée pour répondre à la demande (le plus souvent une centrale à gaz), la Commission leur a préféré les arguments de l’Allemagne ou des Pays-Bas, favorables au statu quo estimant que le marché européen protège plutôt les Européens des black-out. C’est une catastrophe pour tous les consommateurs. il est temps d’obtenir cette révision du calcul du prix de l’électricité qui est mortifère pour toute notre économie et d’abord pour le pouvoir d’achat des ménages et l’autonomie financière de nos collectivités. Regardez où nous en serions si nous avions su nous ranger sur le modèle ibérique!!! C’est coupable de ne pas le faire !



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