«Le désendettement n’est plus une option, c’est une ardente obligation pour préparer l’avenir pour les générations futures»

7 juillet 2023

💰⏱️💰 «Le désendettement n’est plus une option, c’est une ardente obligation pour préparer l’avenir pour les générations futures»

💰C’est un sujet, même s’il n’est ni très populaire, ni très médiatique, que je ne cesse de marteler depuis longtemps. Notre dette n’est plus soutenable et de plus elle a été souscrite pour l’essentiel pour nous permettre de fonctionner et non d’investir.

💰Lors de la présentation par Pierre Moscovici, Premier Président de la Cour des Comptes, mercredi en commission des finances du Sénat, de la situation et des perspectives des finances publiques, ce diagnostic a bien été confirmé :
⏳2022 : Déficit toujours très élevé (et de nature structurelle), poids de la dépense publique significativement plus élevé qu’avant la crise, taux de prélèvements obligatoires à son plus haut niveau…
⏳2023 : Incertitudes économiques fortes, déficit qui repart à la hausse… En fait, on n’est toujours pas sorti du « quoi qu’il en coûte ».

💰Le rétablissement de nos comptes publics à l’échéance 2027 n’est possible qu’au prix d’un effort substantiel sur la dépense publique :
⏳Notre trajectoire est déjà nettement moins ambitieuse que nos partenaires européens : la France est aujourd’hui le « maillon faible » de la zone Euro,
⏳Notre dette a dépassé les 3000 milliards d’euros et son coût pourrait atteindre de 75 à 90 milliards d’euros par an à partir de 2027 si nous ne faisons rien.

💰L’indispensable revue des dépenses publiques autour de la qualité et de l’efficacité de celles-ci est préconisé par la Cour des Comptes qui a présenté ses priorités de réduction de la dépense publique. Le Sénat la réclame depuis 2 ans au moins. Au-delà du constat, maintes fois martelé autour de la dette publique, la Cour propose en effet de nombreuses pistes d’économies possibles: formation professionnelle et apprentissage, transition écologique, logement, dépenses fiscales, aides de l’état aux entreprises… À travers neuf notes thématiques, le rapport donne les clés pour «dépenser moins et mieux», car l’objectif est aussi d’améliorer la qualité du service public. Premier poste de dépenses des ménages, la politique du logement a par exemple mobilisé pour l’État 38,2 milliards d’euros en 2021, soit 1,5% du PIB. C’est deux fois plus que la moyenne de l’Union Européenne et malgré ce montant très élevé, les résultats ne sont pas au rendez-vous.

💰Pour ma part je défends 3 orientations majeures pour réduire notre dette et limiter nos dépenses publiques que j’ai encore eu l’occasion de rappeler en commission des finances mercredi et que j’entends bien défendre dans la discussion budgétaire du PLF 2024 au Sénat cet automne :
⏳L’instauration de la règle d’or dans notre constitution qui encadre le déficit et la dette publique, comme cela existe par exemple en Allemagne, pour éviter les dérives et l’addiction à la dépense publique que notre pays connaît depuis 50 ans (les collectivités doivent équilibrer leur budget, l’Etat devra aussi le faire à terme) sans pour autant être plus efficace en matière de service public que nos voisins.
⏳La réduction de la dépense fiscale et sociale, autrement dit des niches fiscales et sociales. Elles représentent en cumul plus de 140 milliards d’euros, et avec 465 dispositifs recensés en 2022, les seules dépenses fiscales représentent à elles seules un coût de plus de 94 milliards d’euros. Nous devons les limiter dans le temps, les plafonner, nous assurer de leur réel impact. Les économies peuvent être substantielles.
⏳La chasse au coût et à l’existence même des agences d’Etat : il en existe 1300 en France qui pèsent plus de 20% de la masse salariale de l’Etat et représentent plus de 80 milliards d’euros de dépense publique. C’est de plus une déresponsabilisation de l’action publique qui est ainsi confiée à des agences échappant à tout contrôle démocratique réel.

💰Il y a bien d’autres mesures à prendre, notamment au niveau des administrations centrales, des doublons que l’Etat maintient malgré la décentralisation, de l’encadrement des dépenses sociales …
L’important est de donner une inflexion et un message fort, non seulement pour réaliser des économiques, mais aussi pour pouvoir investir enfin sur 3 champs qui le nécessitent en priorité :
⏳la santé (y compris le médico-social et la dépendance),
⏳l’éducation (priorité à la jeunesse),
⏳et l’aménagement du territoire inscrit dans une transition écologique soutenable (1€ investi en rural pour 1€ investi en urbain).
L’objectif est en effet de rendre la dépense publique plus efficace et de permettre ensuite la baisse de nos niveaux de prélèvements obligatoires.

💰❗️💰 Nous sommes assis sur un volcan, le temps presse…





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