Lancement de la campagne de vaccination dans le Cantal
7 janvier 2021
Le Préfet du Cantal a réuni ce soir le comité stratégique départemental pour présenter la stratégie vaccinale aux élus et aux partenaires sociaux. Sans épiloguer ici sur les interrogations que chacun peut avoir quant à la politique vaccinale du gouvernement au niveau national (voir les chiffres comparatifs avec les autres pays européens arrêtés ce week-end) et les revirements récents opérés sous la pression, il importe d’abord et avant tout que tous les Cantaliens qui le souhaitent puissent se faire vacciner.
Rappelons d’abord, que faute de traitement, la vaccination est la seule solution pour se protéger et éradiquer la pandémie. Quelques éléments de synthèse pour mesurer les enjeux :
Se vacciner c’est se protéger et protéger les autres.
La vaccination a un effet sur la maladie mais pas forcément sur la transmission du virus, il importe donc de maintenir les gestes barrières tant que l’immunité collective n’existe pas.
Les différents vaccins aujourd’hui accrédités ou en passe de l’être reposent sur la technique de l’ARN messager, éprouvée par ailleurs et ne présentant pas de danger.
Les effets indésirables sont minimes et les avantages du vaccin sont démontrés.
La confirmation de la nécessité de faire deux injections, la deuxième devant avoir lieu 21 jours après la première.
Le vaccin n’est pas obligatoire et il est pris en charge à 100%.
Le public concerné par la première phase de vaccination qui débute le 7 janvier est le suivant:
les résidents en EHPAD,
les professionnels de santé de plus de 50 ans,
les pompiers et les salariés des services à domicile de plus de 50 ans,
les personnes de moins de 50 ans avec des risques de comorbidité.
La deuxième phase concernant les personnes de plus de 65 ans vivant à domicile doit débuter fin janvier.
Pour la première phase, deux canaux de vaccination sont organisés :
un via l’hôpital d’Aurillac pour tout ce qui relève du champ hospitalier : Hôpitaux, Cliniques, EHPAD sous statut hospitalier. 4875 doses hebdomadaires devraient être disponibles à ce titre. L’hôpital d’Aurilac dispose pour le Cantal d’un congélateur agréé pour assurer la bonne conservation du vaccin.
un via les officines de pharmacie fournisseurs habituels des EHPAD, dépendant d’un approvisionnement centralisé à l’échelle régionale basé à Lyon et qui oblige à un usage des doses livrées sous 5 jours. Les premières arriveront pour une expérimentation dans 3 EHPAD (Aurillac et Laroquebrou) le 15 janvier. La généralisation du dispositif doit débuter le 19 janvier.
En complément, 4 centres de vaccination devraient être ouverts dans le Cantal accessibles au public concerné par la phase en cours dans les 3 centres hospitaliers d’Aurillac, Mauriac et Saint-Flour et probablement au CMC à Aurillac.
On le voit le système est très administré, peu souple et complexe.
On peut craindre que l’alimentation en vaccin par deux canaux différents selon les publics puissent nuire à l’efficacité.
On peut être inquiet quant à la quantité suffisante des doses livrées, à leur disponibilité, aux conditions de distribution et de vaccination et à l’implication des professionnels de santé libéraux. Il appartient à l’Etat de nous rassurer.
Ce comité doit se réunir chaque semaine pour suivre les conditions de mise en œuvre opérationnelle de cette vaccination qui nécessite confiance, réactivité et rapidité.
Les 3 mots clés du ministre de la santé : « accélérer, amplifier, simplifier », semblent encore bien loin…
Pour autant, la responsabilité appelle à ce que chacun se mobilise pour assurer le succès de la vaccination du plus grand nombre, seule possibilité pour retrouver enfin une vie « normale ». Tous les Cantaliens qui le veulent doivent pouvoir être vaccinés dans le respect des publics prioritaires et dans le calendrier le plus rapide possible.