
Rappelons que la France depuis 1945 a développé une filière d’excellence dans le nucléaire civil qui faisait de notre pays jusqu’à il y a peu encore la référence mondiale en la matière. Avec un parc de 56 réacteurs nucléaires, la part du nucléaire représente encore 70% de la production d’électricité et couvre 25% des besoins de notre énergie totale. Depuis la désastreuse décision prise sous le quinquennat précédant visant à ramener de 75 à 50% la part du nucléaire, pour se plier aux décisions allemandes dans un calendrier intenable, notre pays a perdu savoir faire et visibilité de son action, avec un vrai risque « d’effet falaise » au regard de notre parc vieillissant et de la remise en cause du projet Astrid lancé par Jacques Chirac en 2006, visant à préserver les acquis scientifiques et technologiques dans le domaine. Il s’agit, pour faire simple, en fait de doter la France d’une capacité de production d’électricité durant plusieurs centaines d’années, de renforcer le cycle fermé et de réemployer les déchets nucléaires.