Le sujet n’était pas d’ouvrir des débats sur ces orientations à ce stade, nous aurons l’occasion de le faire plus tard. Notons toutefois que cela doit s’inscrire dans la trajectoire du programme de stabilité envoyé par la France à Bruxelles, pour lequel la France sera la dernière à revenir en dessous des 3 % de déficit (voir slide joint), d’où la nécessité de tenir les 5% dès 2023, en s’engageant sur une évolution des dépenses publiques en volume de 0,6% sur la période 23-27, ce qui semble d’ailleurs peu ambitieux, conduisant à un volume de dépenses au niveau du budget de l’Etat pour 2023 de 346,5 milliards d’euros. Mais plus encore que les dépenses que nous allons devoir contractées et rendre efficaces, c’est surtout la question des recettes qui à ce stade mérite d’être examinée.
Par ailleurs, l’Etat semble avoir renoncé à une baisse des crédits alloués aux collectivité pour les engager sur la même voie qu’il a lui même choisi, à savoir une limitation de la hausse des dépenses à +0,6% en volume sur 5 ans. Cela va être contraignant, mais cela doit aussi permettre des adaptations et des différenciations au sein de cette enveloppe pour garantir des moyens aux collectivités qui en ont le plus besoin (faibles ressources, charges importantes…). Nous aurons l’occasion d’y revenir.
A ce stade, nous n’avons aucune visibilité quant à des mesures relatives à la limitation des effets de l’inflation pour les collectivités sur lesquelles nous travaillons par ailleurs pour faire des propositions lors de l’examen du texte au Senat, sans dégradation des comptes publics, puisqu’en restant à l’intérieur du périmètre.
Nous militons et devons pouvoir obtenir un décalage dans l’application des nouvelles bases locatives commerciales qui ne sont pas satisfaisantes, de même qu’un décalage au 31/12/22 pour la répartition de la taxe d’aménagement entre communes et EPCI en espérant des avancées d’ici là, de même que sur les dépenses éligibles au FCTVA. Nous aurons l’occasion de revenir sur tous ces points et bien d’autres dans le débat budgétaire d’ici la fin de cette année.