Déserts médicaux : conventionnement sélectif pour les médecins généralistes

10 novembre 2022

‼️ Déserts médicaux :

❗️J’ai défendu ce soir l’instauration du conventionnement sélectif pour les médecins généralistes pour lutter contre les déserts médicaux, en soutenant l’amendement déposé avec mon collègue Hervé Maurey.

❗️Sans dogmatisme mais en responsabilité car nous avons la responsabilité de ne plus laisser 7 millions de français sans accès à un médecin traitant, je porte une pluralité de réponses pour relever ce défi : réel desserrement du numerus clausus, meilleur traitement des internes durant leurs études (rémunération, conditions de travail …), rétablissement d’une permanence de soin, allégement des tâches administratives, revalorisation des tarifs à l’acte, quatrième année d’internat sur le territoire en post doctorat, conventionement sélectif… Parce que nous avons la responsabilité de répondre à cet enjeu.

❗️Le candidat Emmanuel MACRON lui même s’est prononcé en faveur d’une régulation de l’installation des médecins indiquant le 17 mars dernier que “ce vers quoi je souhaite qu’on avance c’est de stopper les conventionnements dans les zones qu’on considère comme déjà bien dotées. C’est un mécanisme qui est efficace ». Cette mesure était également inscrite à la page 9 de son programme. Hélas cet engagement reste à ce jour sans suite!

❗️La régulation de l’installation des médecins est en effet un système qui a montré son efficacité pour d’autres professionnels de santé en France (infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes) et pour les médecins à l’étranger (notamment en Allemagne). Il permet en outre de préserver le principe de la liberté d’installation.

❗️Aussi, l’amendement défendu prévoit-il que dans les zones « sur-dotées » identifiées par les ARS (le rapport est aujourd’hui de 1 à 3 entre les départements métropolitains hors Paris), un nouveau médecin ne puisse s’installer en étant conventionné que lorsqu’un médecin de la même zone cesse son activité ou s’il exerce régulièrement dans le même temps dans une zone « sous-dotée ».

‼️ Malheureusement, cet amendement soutenu sur tous les bancs de gauche et de droite, mais hélas pas de manière suffisante, ayant obtenu un avis défavorable du Gouvernement et de la commission des affaires sociales du Sénat (dont je regrette la position), n’a obtenu que 81 voix favorables et n’a pu être adopté.

❗️Néanmoins, le Ministre s’est engagé sous 6 mois à conduire une négociation entre la sécurité sociale et les syndicats de médecins pour obtenir des avancées, mais hélas à ce stade sans mesures contraignantes en cas d’échec comme proposé dans notre amendement de repli).
Nous avons besoin de faire preuve de courage collectif et d’écouter enfin les territoires ruraux qui ont un besoin impérieux de réponses.
Tous les français cotisent pour disposer d’une couverture de santé, il n’y a aucune raison pour que ceux qui vivent dans nos territoires ruraux (que certains ont osé qualifier de « déserts » tout court et pas seulement de déserts médicaux justifiant le fait que les médecins ne veulent pas s’y rendre!), soient condamnés à ne pas se soigner.

❗️Nous ne pouvons, ni encore attendre, ni nous résigner à ne rien faire même si aucune solution n’est idéale.

❗️Contrairement à la vision de certains médecins, je peux témoigner de l’attente et de l’inquiétude des médecins de nos territoires qui ne parviennent pas à trouver de successeurs, des dentistes de nos territoires qui demandent l’instauration de mesures « cohercitives » pour assurer leur succession et surtout la continuité de soins pour leurs patients.
Nous ne pouvons accepter en la matière, comme dans aucune autre d’ailleurs, le corporatisme de quelques uns (bien sûr pas de tous les médecins, beaucoup en ont pris conscience) qui ignore l’intérêt général.
Je ne vais rien lâcher sur ce sujet et poursuivre la recherche de solutions complémentaires dont le conventionnement sélectif.

❗️Je me réjouis de l’adoption il y a quelques jours de la proposition de loi qui a permis d’instaurer la quatrième année d’internat, avec de vrais jeunes médecins rémunérés à l’acte, en espérant que l’Assemblée nationale l’adopte.

A suivre…

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