
Si l’investissement public est un excellent levier pour le développement économique local, il ne saurait être le seul. La sortie de crise sanitaire, que chacun espère le plus rapide possible, va immanquablement s’accompagner de difficultés économiques et sociales que les mesures d’urgence ont masqué ou différé. Or les entreprises ont aussi besoin d’investir. Certaines le font déjà avec des soutiens conséquents, mais d’autres ne pourront à la fois faire face au remboursement des Prêts Garantie par l’Etat (PGE) et engager de nouveaux projets. De même, le niveau d’endettement général, public et privé, ne peut qu’inquiéter et il faudra enfin s’intéresser aux fonds propres des entreprises pour disposer de bases solides et pérennes. A ce titre, les initiatives nationales ou régionales autour des prêts participatifs ou des fonds souverains régionaux sont à saluer mais ne sont pas suffisantes. Les PGE doivent pouvoir être transformés en fonds propres, ou même en subventions pour les plus petites entreprises. J’ai déjà interpellé le Ministre des finances, de l’économie et de la relance sur cette question et travaille à une proposition de loi pour tenter de faire prospérer cette idée.