Accélérer la reindustrialisation de la France

11 mai 2023

🔴 Accélérer la reindustrialisation de la France : une priorité nationale et une exigence partagée.

♦️J’ai été particulièrement heureux de représenter la Région, le Département du Cantal et notre Territoire d’Industrie, à la présentation par le Président de la République du programme de reindustrialisation de la France ce jeudi à l’Elysée.

♦️Le Président de la République, Emmanuel Macron, engage une séquence forte en direction des entreprises pour faciliter et accélérer la reindustrialisation de notre pays :
📍sommet Choose France lundi prochain à Versailles pour mettre en avant les bons résultats de la France en matière d’investissements étrangers,
📍discours ce jeudi sur le thème de la reindustrialisation à l’Elysée, auquel j’ai participé,
📍vendredi à Dunkerque, annonce d’un très important investissement de la société taïwanaise Prologium (une usine de batteries électriques avec à la clé 3.000 emplois).

♦️Comme d’autres, je me félicite de la politique pro entreprises du chef de l’Etat qui vient inverser une orientation qui a depuis 40 ans détruit trop d’emplois industriels dans notre pays. Le traité de Lisbonne qui a acté l’orientation vers une société des savoirs et des services est venu parachevé pour la France ce renoncement à l’industrie. Cette politique, qui nous place encore loin derrière l’ambition américaine portée par Joe Biden, n’est pas antinomique d’une politique sociale, elle en est même la condition. On a un bilan important qu’il convient de consolider, grâce à une politique stable depuis six ans qui donne des premiers résultats. Parler d’industrie, et notamment d’industrie verte, permet de réelles avancées et un retour à la confiance, même si des limites existent encore dans la répartition de la valeur par exemple auxquelles la loi travail doit répondre suite aux accords intervenus entre les partenaires sociaux.

♦️L’impératif est d’accélérer la reindustrialisation pour gagner en souveraineté et en emplois : vitesse dans les procédures, souplesse dans les financements et les talents (5 millions d’emplois nouveaux). Les industriels ont témoigné sur les injonctions paradoxales dont l’Etat et l’Europe font preuve, sans remettre en cause les objectifs, il y a besoin d’une trajectoire claire et de revoir le rythme (exemple de la pompe à chaleur). De même les attentes relatives au desserrement du cadre normatif sont fortes.

♦️Le projet de loi industrie verte porté par Bruno Le Maire sera présenté le 17 mai en Conseil des ministres et examiné dans la foulée au Parlement. Ce texte doit réconcilier industrie et écologie, mais aussi répondre à un certains nombres de paradoxes de notre pays, touchant en particulier au foncier.

♦️Le double objectif d’« atteindre le plein-emploi » et de « réindustrialiser la France » figure au premier rang des quatre priorités affichées par la Première ministre Elisabeth Borne lors de la présentation de sa feuille de route des « cent jours » qui doit emmener l’exécutif jusqu’au 14 juillet. Si on peut s’interroger sur ce calendrier, ce volet fait largement consensus. Pourtant tout n’est pas « rose », loin de là, sur le front de l’économie. Fin avril, la récente dégradation de la note de la France par l’agence Fitch a fait l’effet d’une douche froide. Les investisseurs doutent encore de la capacité de la France à se réformer malgré plusieurs signes positifs : Baisse de la fiscalité, assouplissement de la réglementation du travail, allégements de charges… l’environnement s’est objectivement amélioré en quelques années. Et cela se lit enfin dans les statistiques. Pour la quatrième année consécutive, la France se classe ainsi au premier rang européen de l’attractivité pour les investisseurs. D’importants projets dans des industries d’avenir verront bientôt le jour sur notre territoire, créateurs de milliers d’emplois. La Région #auvergnerhonealpes, qui soutient fortement les entreprises, est d’ailleurs la deuxième Région française bénéficiaire de ces investissements, après l’Ile de France et avant les Hauts de France. Pour autant, il ne faut pas oublier le développement des entreprises déjà en place qui se développent, innovent, rapatrient de l’activité sur notre territoire et ont besoin d’un accompagnement aussi.

♦️Thierry Breton, Commissaire européen, a rappelé la mutation engagée au niveau de Bruxelles autour de 3 axes :
📍l’industrie a besoin d’être prés des clients (semi-conducteurs, médicaments, chimie, défense …),
📍la transion verte (zéro carbone en 2050), donc réduire nos dépendances avec une adaptation des règles de concurrence pour plus de souplesse et désormais l’élargir,
📍la maîtrise des chaînes de valeur, avec une vision géopolitique.

♦️Il reste pourtant encore beaucoup de chemin à parcourir avant que la France redevienne une véritable nation industrielle. Ruinée par des années de sabotage idéologique – surfiscalité, surréglementation, 35 heures… -, l’industrie ne pèse plus que 12 % de notre économie. Alors qu’elle pèse plus de 25% en Allemagne et encore 20% en Iltalie. Le coût du travail demeure supérieur à celui de nos voisins. La lourdeur administrative reste un calvaire pour les chefs d’entreprise. Le principe de précaution entrave l’initiative et la prise de risque. Les diktats de l’écologie radicale découragent les esprits les plus volontaires, et l’Etat n’y est pas étranger. La crise sanitaire a montré à quel point nous étions dépourvus.

♦️Le Président de la République a procédé à des annonces en rappelant les actions déjà conduites et les enjeux à venir :
📍Accélération très forte des défis : réchauffement climatique et réduction de la biodiversité, mutations technologique et numérique, défis géopolitiques.
📍Enjeux clés de souveraineté, de transition écologique, de cohésion territoriale et sociale, et réponse à la classe moyenne.
🔺Il a rappelé les 4 piliers de l’action du Gouvernement :
📍Politique économique de compétitivité,
📍Investissement dans les compétences et la recherche et sur plusieurs secteurs clés (France 2030 désormais),
📍L’Europe et la politique industrielle européenne (souveraineté européenne : défense, santé, autonomie stratégique), mécanismes de protection,
📍Stratégie territoriale : Territoires d’industrie, plan de relance et France 2030.
🔺L’objectif est désormais d’aller plus loin autour de l’industrie verte, notamment pour accompagner toutes les filieres en lien avec le bâtiment : bois, ciment, chimie, électronique, … et l’agro-alimentaire, qui n’étaient pas forcément accompagnées jusqu’alors.
Il s’agit d’abord de concentrer l’effort et de garder une politique constante, en augmentant la quantité de travail, et en accélérant les dispositifs pour :
📍Confirmer la ligne de compétitivité : baisse d’impôt, production d’électricité, réforme du marché européen de l’électricité,
📍Faire évoluer les compétences dans le pays : apprentissage, réforme du lycée professionnel, rapprocher l’école des acteurs économiques, investir dans l’enseignement supérieur (faire évoluer Parcoursup), accélérer le déploiement des métiers d’avenir dans le cadre de France 2030,
📍Accélérer la dynamique de France 2030 (13 Md€ déjà engagés) pour lequel notre Région est la deuxième bénéficiaire,
📍Reenclencher la dynamique des territoires (149!territoires d’industrie) et soutenir des zones industrielles decarbonées.
🔺Enfin, le Président propose d’ouvrir un nouveau chapitre pour :
📍Accélérer les implantations industrielles (rythme accéléré) : délais 9 mois garantis (division par deux des délais),
📍Investir pour créer des sites clés en main (reconvertir les friches industrielles pour être cohérent avec le ZAN) : sites France 2030 – 1 milliard d’euros –
📍Mettre en œuvre une stratégie nationale du foncier industriel,
📍Mieux financer : credit d’impôt industries vertes, mieux accompagner les TPE, PME et ETI qui decarbonent , mobiliser l’épargne privée,
📍Intensifier, ouvrir une nouvelle logique et assumer une nouvelle doctrine économique européenne pour :
❗️Produire vert sur notre sol (pause réglementaire européenne),
❗️Accélérer la mise en œuvre du fonds de souveraineté européen pour investir massivement à ce niveau,
❗️Imposer l’affichage carbone au niveau européen : carbone score comme levier de changement,
❗️Accepter de cibler nos aides et nos politiques d’achat sur ce qu’on est capable de produire (réforme du bonus automobile),
❗️Privilégier une commande publique responsable : critères environnementaux dans les marchés publics.
❗️S’engager dans un Agenda de réciprocité : taxe carbone aux frontières… avec une clause miroir : si on impose une norme à un européen, on l’impose à son concurrent non européen (industrie comme agriculture), les accords commerciaux ne peuvent exister que dans ce cadre.

♦️Pour la première fois depuis longtemps, les investisseurs étrangers s’inquiètent néanmoins du climat politique et social délétère qui règne dans notre pays. Atmosphère empoisonnée à l’Assemblée lors des débats sur les retraites, violences lors des manifestations, saccages des centres-villes, amoncellements de détritus à Paris… certaines images peuvent saper en quelques minutes des années d’efforts. Et semer le poison du doute sur la capacité d’un exécutif à réformer son pays. Nous en sommes là. Il importe donc de montrer notre capacité à réformer notre pays, et d’abord l’Etat lui-même, pour lui redonner l’élan nécessaire à la reconquête économique et à la réduction de notre déficit commercial aujourd’hui abyssal et au maintien de notre modèle social et l’unité de la nation.

♦️Le cap est donc fixé vers plus de travail, plus de capital, plus de progrès techniques pour une indépendance renforcée et un progrès social partagé.
Il nous appartiendra au Sénat d‘améliorer encore le texte pour répondre à un objectif que nous poursuivons déjà à la Région Auvergne Rhône-Alpes d’industrialisation et de relocalisation d’activités sur nos territoires, en veillant aux équilibres et à l’acceptation sociale de ces actions dont nous devons tous être fiers sur nos territoires.





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