La démographie est le déterminant majeur de la croissance potentielle, du dynamisme de la société et de la capacité de la nation à se projeter vers l’avenir. Elle doit devenir la priorité de politiques publiques anticipatrices, décentralisées, ouvertes et garantes de la souveraineté nationale. Elle recouvre et détermine plusieurs politiques publiques essentielles : santé, école, social, logement, famille, enfance, immigration… On en est hélas très loin. Les deux leviers démographiques concernent notamment et prioritairement la natalité et l’immigration, qui déterminent nos soldes naturels et migratoires.La démographie est une science exacte de long terme qui illustre le dynamisme d’un territoire ou son affaiblissement. C’est aussi une science « têtue » dans le sens où ses déterminants sont rigides et inscrits dans la durée. En 2024, la France aura connu 23% de naissances de moins qu’en 2010, soit environ 650.000 naissances, soit un taux de fécondité de 1,67. Le vieillissement de la population lui s’accélère avec une part des 65 ans et plus qui sera de 27 à 28% en France en 2050. Le rapport entre le nombre de cotisants aux caisses de retraite et le nombre de retraités passera de 2,1 en 2002, à 1,7 en 2020 et à 1,2 en 2070.Les conséquences sont et vont être considérables, et pourtant nullement anticipées, sur nos écoles, la prise en charge de la dépendance, les charges de santé, le financement des retraites … Il s’agit d’un des trois sujets majeurs que nous devrions traiter et que nous ignorons, pris dans le court terme et la communication politique, avec ceux de l’innovation autour des transitions (numérique, climat, mobilité…) et de la souveraineté (industrielle, agricole, militaire, financière et budgétaire …).
On peut en revanche se réjouir en ce début d’année 2025 du rebond, même modeste, que vient enfin d’enregistrer le Cantal, avec une population qui a gagné 173 habitants en 2022 (derniers chiffres publiés par l’INSEE), et 102 communes sur 246 qui voient leur population augmentée ou stabilisée. C’est bien sûr encore modeste, mais c’est une inflexion historique et encourageante.Cela vient conforter une conviction ancrée et ancienne que j’ai encore réaffirmée dans mes vœux pour 2025, que je développerai lundi 6 janvier dans ma Newsletter NL#46 :« Le sursaut est affaire de volonté, d’état d’esprit, de confiance. Le privilège d’un grand pays développé et démocratique, c’est que s’il accepte d’affronter la vérité et de mobiliser ses citoyens il peut se redresser très vite. S’engager dans cette voix, c’est aussi jouer le « Cantal Gagnant », car mieux que d’autres nous avons su préserver nos ressources naturelles et plus que d’autres nous offrons un cadre de vie où les aléas climatiques sont moindres. »
C’est donc un vœu résolument optimiste pour la Planète, pour la France, pour le Cantal, pour la Jeunesse, que je vous adresse, celui du SURSAUT !