Nous avons commencĂ© Ă examiner au SĂ©nat ce texte, en rĂ©union de groupe et en commission, avant son passage en sĂ©ance Ă compter du 28 juillet. A ce titre, la commission des finances a aussi entendu ce matin conjointement Mme Agnès BÉNASSY-QUÉRÉ, chef Ă©conomiste Ă la direction gĂ©nĂ©rale du TrĂ©sor, MM. Éric CHANEY, conseiller Ă©conomique de l’Institut Montaigne, Denis FERRAND, directeur gĂ©nĂ©ral de Rexecode et Mathieu PLANE, directeur adjoint du dĂ©partement analyse et prĂ©vision de l’Observatoire français des conjonctures Ă©conomiques, sur le thème de l’inflation et du pouvoir d’achat.
A ce titre, on peut noter les avancées suivantes dans le texte en cours d’examen à l’Assemblée nationale mais aussi encore certaines limites qu’il conviendra de traiter : instauration d’une prime de partage de la valeur (en substitution à la prime inflation) dispositif souple et complémentaire à l’intéressement et à la participation, baisse des cotisations sociales des indépendants, ajustement au niveau des branches lié à l’évolution du SMIC, revalorisation anticipée de 4% des retraites et des minima sociaux, déconjugalisation de l’AAH, reprise temporaire des centrales à charbon, hausse de 3,5% de la valeur du point d’indice et des APL, plafonnement de la hausse des loyers à 3,5%, suppression de la redevance audiovisuelle, mesures pour maintenir le bouclier tarifaire énergétique au niveau du gaz et de l’électricité, mesures pour limiter la hausse du coût des carburants, mesures d’indexation des coûts du transport routier, réalisation du terminal méthanier du Havre…
L’introduction d’éléments forts en direction des collectivités territoriales, qui sont les grandes oubliées de ce projet de loi, en intervenant notamment pour compenser ou encadrer les surcoûts de l’énergie et plus largement les conséquences de l’inflation qui les frappent, pour neutraliser le coût d’augmentation du point d’indice qui leur est imposée, pour prendre en compte les charges transférées aux Départements au titre du RSA, pour engager des grands programmes d’investissement dans nos infrastructures territoriales (routes, voies ferrées, adduction d’eau, fibre, téléphonie mobile …), pour mettre en place de manière effective une véritable politique de simplification et de différenciation.
Veillions donc dans ce domaine de l’énergie, comme dans d’autres tout aussi stratégique de l’alimentation ou de la santé par exemple, à être responsable et réaliste, tout en demeurant ambitieux.