La période actuelle suscite en effet des inquiétudes quant à nos capacités à faire (augmentation des coûts), à se projeter, à revoir un modèle qui semble à bout de souffle, victime d’une inflation qui inquiète.
La place des communes dans notre démocratie de proximité doit à ce titre être réaffirmée avec force.
Merci à la mairie de Maurs, de nous avoir accueilli dans une salle municipale.
De même le maintien des concours publics en faveur des investissements est essentiel pour assurer des réponses aux besoins d’équipements existants mais aussi pour soutenir l’activité économique. L’année 2022 de contractualisation est cruciale à cet égard. Pour autant il convient de mieux mesurer les incidences en fonctionnement des investissements réalisés et de ne pas attendre de réévaluation des niveaux d’interventions déjà acquis suite à la hausse des coûts.
Ainsi les inquiétudes qui pèsent sur les budgets communaux du fait de la hausse de l’énergie doivent nous inviter à beaucoup de prudence au regard des risques de baisse de dotations qui existent par ailleurs à moyen terme. Nous avons à cet égard largement évoqué les perspectives budgétaires et la situation actuelle des finances publiques de notre pays.
La question énergétique et la hausse considérable des coûts, sans doute inscrite dans la durée, nécessitera en effet des réponses fortes de l’État : compensation, révision du cadre de référence du prix de l’électricité à l’échelle européenne, nationalisation d’EDF…
Le transfert de la compétence de l’eau a été au cœur des débats. Garder l’initiative aux communes, ou à minima aux syndicats intracommunautaires, est une volonté des élus locaux qu’il faut respecter dans l’intérêt de la qualité et du coût du service pour les usagers. Des décisions seront à prendre en fonction des travaux en cours conduits par le Conseil départemental et plus encore de la publication des décrets à venir précisant les modalités de mise en œuvre de la loi 3 DS, que je n’ai pas votée car elle maintient la date de transfert obligatoire en 2026. Plus largement la gestion de cette compétence et le coût du service pour les usagers sont au cœur des préoccupations de tous les élus et du monde agricole.
Le désengagement de l’Etat qui s’appuie sur les collectivités sans leur donner les moyens a été dénoncé par plusieurs. La gestion des cartes d’identité par exemple illustre cela.
Autant de dossiers que je m’engage à suivre et à soutenir dans le cadre d’un montage des dossiers de demande de subvention toujours plus ardu pour des élus locaux dépourvus de véritables moyens pour le faire.
Il convient néanmoins de garder une vision optimiste et volontariste et de continuer à agir à notre niveau en faisant preuve d’innovation. La valorisation de nos aménités rurales par exemple, plutôt que la plainte, peut nous permettre un véritable rebond. J’ai partagé à ce titre une vision de la ruralité que j’ai remise par écrit à tous les Maires.