S’il fallait encore le démontrer en 2020, le Cantal, comme bon nombre de départements français, existe réellement et fait partie des territoires à considérer sérieusement dans les stratégies d’aménagement du territoire, pour un équilibre harmonieux et davantage équitable.
Selon l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires, depuis plusieurs décennies, l’approche de l’espace rural reposait sur une définition « en creux » : les territoires ruraux n’étaient pas définis par leurs caractéristiques mais comme non urbains.
Validée lors du Comité Interministériel des Ruralités (CIR) le 14 novembre 2020, la nouvelle définition de la ruralité s’attache au critère de la densité de la population, pour mieux rendre compte de la diversité des territoires. Ainsi, sont considérées comme rurales les communes peu denses et très peu denses, à partir de la grille communale de densité de l’INSEE, et en cohérence avec les définitions européennes.
Ce nouveau périmètre concerne plus de 21 millions d’habitants, soit plus du tiers de la population française, et plus de 30 000 communes.
C’est un nouveau pas, dans lequel le chemin du développement du territoire cantalien doit s’inscrire, tenant compte réellement d’une place et d’une importance renouvelées de nos espaces ruraux.
La ruralité est tout aussi d’avenir que les pôles métropolitains, il est nécessaire de la connaître et de la reconnaître.
Le projet de loi « 3D » se doit d’être un levier stratégique, différencié, en construction avec l’ensemble des polarités du territoire français, qu’elles soient urbaines, semi-urbaines et rurales, et en fonction de leurs caractéristiques intrinsèques à faire évoluer ; c’est un défi très important en matière de développement économique, de transports, de logements et de services.