⚫️ Tolérer l’intolérable est coupable. L’impunité qui est devenue la règle dans notre pays n’est plus acceptable.
◼️ Les faits qui se sont produits samedi dernier à Aurillac sont inacceptables, intolérables. Les condamner, sans y accorder la moindre excuse, la moindre circonstance atténuante, est indispensable. Mais cela ne suffit pas, ne suffit plus.
Ce qui s’est produit à Aurillac, qui est le fruit d’un substrat de notre société, qui n’a rien à voir avec un rassemblement culturel, sportif ou social, aurait pu se produire n’importe où en France. Désormais plus aucun territoire n’est à l’abri de ces débordements, de ces atteintes à notre République.
◼️Ceux qui ne se reconnaissent pas dans notre République, qui vomissent notre police, notre justice, notre école, nos services publics, nos valeurs laïques et républicaines, doivent être interpelés, condamnés, mis à contribution. Quelle que soit leur nationalité, y compris française, ils ont la liberté de s’établir ailleurs dans le monde si notre contrat social ne leur convient pas. Les français en outre ne peuvent plus payer les dégâts occasionnés par ces individus qui refusent notre société et pourtant en profitent. Notre pays reste assis sur un volcan, comme je l’ai déjà dit, après les émeutes de ce début d’été. Le pays est inflammable et tout prétexte est bon pour ceux qui haïssent notre société et notre police. Les slogans « anti flics », parfois repris en cœur par un public qui a perdu espoir et confiance, sont révélateurs de l’état d’un pays qui va mal.
◼️Notre police, notre justice, notre école, notre santé, sont des biens communs précieux garantissant notre sécurité, notre liberté. Leurs moyens doivent être garantis, le soutien de tous les responsables publics acquis et sans faille.
◼️L’impunité dont jouissent trop de délinquants dans notre pays n’est plus acceptable. La police n’ose pas intervenir de peur de créer des troubles plus grands encore. C’est une erreur fondamentale qui nous conduit aux errements que nous voyons chaque jour partout dans notre pays. La peur doit changer de camp. L’autorité doit être rétablie de manière juste et avec le contrôle démocratique qui s’impose. Le rétablissement du mérite, de l’effort, de la sanction et de quelques autres principes de base de ce type, doit constituer une urgente priorité, faute de quoi plus rien, plus aucun rassemblement populaire, plus aucun projet public, plus aucune démarche collective, plus aucun respect de notre cadre républicain, ne tiendront. La déliquescence de notre société s’illustre chaque jour davantage dans notre pays qui dévisse, faute de vision, d’autorité, de courage, d’efficacité et de clarté de choix.
◼️Les mots de Cioran que je chéris depuis une vingtaine d’années sont plus d’actualité que jamais :
« La révolution fut provoquée par les abus d’un régime où les privilèges appartenaient à une classe qui ne croyait plus à rien, même pas à ses privilèges… car elle avait un faible ostensible pour les idées de ceux qui allaient l’anéantir. La complaisance pour l’adversaire est le signe distinctif de la débilité, c’est à dire de la tolérance, laquelle n’est, en dernier ressort, qu’une coquetterie d’agonisants. »
Il est temps d’agir.