La situation alarmante de nos finances publiques

17 mars 2025
❗️Je continue à penser qu’il appartient aux élus de la nation de faire de la pédagogie autour de la situation de nos finances publiques qui nécessite un sursaut rapide, pour permettre l’acceptation de mesures fortes et justes. Faute de décisions urgentes et drastiques, les générations futures nous ferons demain le reproche fondé de l’inaction qui met en péril l’avenir même de la nation.
❗️Le « Journal du Dimanche », dans son dernier numéro, a proposé une illustration claire et objective, que je vous fais partager comme je l’ai déjà fait à de multiples reprises, qui doit provoquer pour chacun une prise de conscience afin de pousser les responsables politiques à agir, même si cela doit être inconfortable. Mais plus on attend et plus ce sera douloureux.
Pour ma part, j’en suis convaincu et y suis prêt, pour peu que cela soit systémique et concerne tous les Français, avec de vraies réformes de bon sens (valorisation du travail, réelle décentralisation, recentrage de l’Etat sur le régalien…) Réduire d’un peu plus de 3% par an notre niveau de dépense publique, soit 50 milliards par an, pendant 5 ans ne semble pas hors de portée. Quelle famille, quelle entreprise, ne pourrait pas le faire si elle y était vraiment contrainte ?
❗️La situation de nos finances publiques se dégradent de manière inexorable malgré les promesses répétées de redressement. Fin décembre 2024, la dette publique française atteignait 3.303 milliards d’euros (113,7% du PIB, +26 points en 7 ans). Et ce n’est pas terminé, puisque la dépense publique croit à un rythme deux fois supérieur à celui de la richesse nationale. Mais par-delà la question financière et budgétaire, les fondements même de notre économie sont inquiétants.
❗️Nous croissons moins vite (+10% depuis 2017) que la moyenne européenne (+15%). Notre taux d’emploi n’est que de 68% et notre productivité (richesse produite par heure travaillée) recule, tandis que la pauvreté augmente plus vite en France que n’importe où ailleurs en Europe. Nous possédons encore le septième PIB mondial, mais nous sommes désormais 25eme en PIB par habitant et trentième en tenant compte du coup de la vie.
❗️Pour atténuer ce relatif déclassement, nous avons pris l’habitude que l’Etat soutienne les niveaux de vie par l’emploi public et les béquilles sociales. C’est un autre record mondial : nous avons la part de dépenses de protection sociale rapportée à la richesse nationale la plus élevée du monde. Notre société vieillissante ne parvient plus à financer cette générosité et donc la dette finance de plus en plus ouvertement les caisses de la Secu. Nous sommes enfermés dans ce cercle vicieux et viciés.
❗️Pour financer l’Etat-providence des uns, on augmente la pression fiscale des autres, avec des effets délétères sur la valeur travail et le consentement à l’impôt.
❗️Le nouveau contexte géopolitique qui nous oblige à nous réarmer, va-t-il jouer un rôle de révélateur? Va-t-il permettre de sortir de nos débats sur les retraites par exemple? Mais cela va-t-il suffire à changer l’ordre des priorités du social vers le régalien? Les agences de notation nous font encore ce crédit, faute de quoi le coût de notre dette exploserait totalement. Il est déjà en passe de devenir le premier poste budgétaire du pays, avec une trajectoire qui nous conduit à un coût de 100 milliards d’euros d’intérêts à payer en 2028 !
❗️La France et ses finances publiques en lambeaux gagneraient en crédibilité dans une Europe augmentée, une Europe où le parapluie nucléaire français aurait comme pendant le parapluie financier de la signature de Bruxelles… Pour cela nous devons faire des efforts, nous commencerons à nous désendetter quand nous aurons atteint un niveau de déficit de 2,6 %, nous en sommes loin (5,3% en prévision pour 2025 et encore cela ne sera sans doute pas tenue!).

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