
Le second problème est politique. Le chef de l’Etat évoque les sujets du quotidien en les restreignant à ceux admis par l’article 11 de la Constitution. Pourtant si la procédure retenue devait s’échapper du cadre constitutionnel, rien ne l’interdirait. Il serait ainsi possible d’inclure les thèmes sur l’immigration ou les finances publiques. Le risque serait sinon de voir conduire une consultation dépourvue de portée juridique et centrée sur des sujets secondaires. A l’inverse, certains thèmes pourraient s’avérer hautement sensibles. Une consultation sur l’organisation territoriale, rappelant inévitablement 1969, risquerait ainsi de tendre les relations avec les collectivités territoriales, et par-delà avec les territoires, sans parler des enjeux partisans dans une période pleine d’instabilité. D’autres, sur des questions sociétales, par exemple sur le sujet de la fin de vie, pourraient avoir du sens mais nécessitent aussi de la nuance, de la subtilité, auxquelles le référendum ne permet pas toujours de répondre.