Écoutez enfin le « peuple de la terre », témoin d’une crise de civilisation… avant qu’il ne soit trop tard !

29 janvier 2024

⚫️ Écoutez enfin le « peuple de la terre », témoin d’une crise de civilisation… avant qu’il ne soit trop tard !

🔳 Les défilés de tracteurs réunissent l’angoisse immédiate, celle des factures à payer, et la peur existentielle, celle de la disparition pure et simple. Je soutiens pleinement nos agriculteurs dont les revendications sont justes et nous concernent tous.
🔜Ce sont des logiques folles qui sont à l’œuvre depuis trop longtemps, un système qui marche sur la tête, comme celui du « pacte vert » européen❗️nous conduisant à geler des terres et à importer des produits, ou celui du prix européen de l’électricité❗️, ou des ratios d’élèves par prof❗️ faisant fi des réalités des territoires, ou encore des normes❗️ qui mettent à mal toute notre politique du logement…
🔜Beaucoup de ce système vient d’une Europe coupée de toute réalité démocratique et que la France toujours « bon élève » sauf pour ses finances et son autorité, surtranspose. Et il incombe aux européens de bon sens de la reformer de proposer une autre voie, ni europeiste, ni eurosceptique. Seule une posture gaullienne, celle de la chaise vide jusqu’à obtenir pour nos paysans la protection de notre souveraineté alimentaire justement payée, les souplesses que le Portugal et l’Espagne ont acquises sur le marché de l’énergie, l’adaptation du cadre que le Danemark a obtenu sur l’immigration… seule cette posture forte peut sauver la France et l’Europe. Le Premier ministre doit dire à Bruxelles que l’agriculture française est « au-dessus de tout », comme il l’a affirmé avec justesse, et surtout obtenir qu’il en soit ainsi. Il suffit de protéger ce que nous sommes, plutôt que de prétendre sauver la terre entière.

🔳 Les défilés de parents d’élèves, d’élus et d’enseignants qui vont aussi se former réunissent l’angoisse immédiate, celle des enfants de la campagne mal traités, et la peur existentielle, celle ici aussi de la disparition pure et simple d’un territoire. Je soutiens pleinement nos maires qui refusent les couperets de l’éducation nationale dépourvus de tout dialogue, de tout respect.
J’ai écrit au Premier ministre pour lui demander de revenir sur la feuille de route mortifère de 13 postes supprimés en solde net dans le Cantal pour la rentrée prochaine et d’au moins 16 fermetures de classes. Je demande un moratoire pour instaurer un vrai dialogue, respecter l’avis des élus locaux et des acteurs locaux, et surtout éviter de poursuivre la casse du service public dans la ruralité qui nous précipite vers une crise démocratique majeure. Il s’agit au moins autant d’aménagement du territoire que d’éducation, mais toujours avec le souci de l’intérêt supérieur de l’enfant.
J’espère que nous serons entendus avant qu’il ne soit trop tard…

🔳 Parce que oui, la révolte des agriculteurs est le véritable soulèvement du peuple de la terre et dépasse le seul cadre de l’agriculture, comme le dit le philosophe Robert Redeker.
Il y a déjà longtemps que je prétends aussi que nous vivons une vraie crise de civilisation, tous les symptômes sont là!
Je partage ici quelques unes de ces réflexions dont il me semblerait judicieux de s’inspirer :

💬 « La crise agricole n’est pas seulement la crise de l’économie agricole, elle est surtout, à l’instar de la crise de l’école, une crise de civilisation. L’école et l’agriculture stationnent au fondement de la société. Elles assurent sa continuation : transmission de la culture, pour l’école, transmission de la vie biologique, pour l’agriculture. Mais, transmettant la vie, l’agri­culture, comme l’école, transmet en même temps des valeurs, une idée de la France, une âme collective. »

💬 « Le point commun de l’école et de l’agriculture est la plongée dans le passé. Les deux, l’école et l’agriculture, ramènent, comme à travers des racines forant l’humus des siècles, le passé et ses valeurs dans le présent. Elles nourrissent le présent du suc qu’elles puisent dans le passé. Sans doute faut-il voir dans cette fidélité au passé la raison poussant une modernité qui se veut déracinée et inhéritière à réduire l’une et l’autre, l’école et l’agriculture, au statut de fantôme ? »

💬 « Que veut la modernité la plus avancée ? Que l’école soit transformée en garderie et l’agriculture en jardinage. Ceci n’est ni un jeu de mots ni une fleur de rhétorique : la culture (la vraie, celle propagée par l’école de la III République, aucunement celle des ­« cultureux » contemporains, ni des ânes pétitionnant contre Sylvain Tesson) est solidaire de l’agriculture. L’école et la culture sauvegardent le vieux monde – et c’est pourquoi elles sont haïes.
Que l’école et l’agriculture vivent une crise potentiellement mortelle conjointement est un signe historique. C’est la même crise : celle de la transmission. Au sein des forces cherchant à détruire à la fois l’école et l’agriculture, une même obsession domine : que la transmission n’ait pas lieu. Comprenons : que la France ne se transmette plus. Deux contre-sociétés se structurent, chacune animées par le séparatisme, la rupture avec la France et son histoire : celle animée par les élites citadines, en sécession à la fois avec l’histoire de la nation et le bien commun, uniquement oc­cupées au moyen de réformes sociétales destructrices du bon sens, à une révolution anthropologique, et celle des territoires abandonnés par la République, vivant sous ses propres lois, imposant à des quartiers entiers ses valeurs ou antivaleurs. »

🔳 Et j’y ajoute bien sur la santé, sur laquelle je reviendrai en détail. Voir mon dernier courrier à Catherine Vautrin, ministre de la santé, au sujet de l’hôpital de Saint-Flour.





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