Dimanche 22 décembre 2024 : Une France sans majorité, sans gouvernement, sans budget !

22 décembre 2024
♨️La France en est à son 4ème Premier ministre depuis le début de l’année. Ce n’était jamais arrivé, même sous la 4ème République. Et le moins que l’on puisse dire est que le dernier nommé ne suscite guère d’adhésion, sans même parler d’enthousiasme.
♨️Pourtant, malgré les réserves que l’on peut avoir sur François Bayrou, il convient de faire preuve de responsabilité et de dignité, pour la France et les Français. Car l’enjeu n’est ni celui d’un parti politique, ni celui du destin personnel de tel ou tel, ni même celui des rancœurs ou des réserves, l’enjeu c’est l’avenir du pays. La seule question qui vaille est de savoir ce qui est bon pour la France, en cessant les dénis qui nous aveuglent depuis des décennies et en priorisant les réponses apportées aux classes moyennes et aux jeunes.
♨️Pour paraphraser Jacques Chirac, la maison brûle et on ne peut regarder ailleurs, il faut essayer d’éteindre l’incendie!
♨️Les Français sont inquiets d’une situation qui depuis 6 mois, mais en fait depuis bien longtemps, semble nous échapper. On a dépassé le stade de la crise politique, économique, financière et sociale, on a sans doute basculé dans une crise institutionnelle, on est surtout dans une crise existentielle. Le pays est inquiet. Les Français nous appellent à nous unir et à agir.
♨️Le Premier ministre semble avoir du mal à élargir le socle commun mis en place par Michel Barnier, dont on ne peut que regretter que l’irresponsabilité d’une alliance des contraires ait précipité la chute.
Il semble pourtant vouloir s’engager sur 4 axes programmatiques majeurs pour consolider ce socle et tenter de l’élargir :
– l’effort budgétaire assis sur la réduction de la dépense et la réforme de l’Etat,
– la priorité accordée au régalien (sécurité, immigration, justice, armée…),
– la revalorisation du travail,
– les réponses aux territoires et la décentralisation, que ce soit au niveau de l’agriculture comme de nombreuses politiques publiques (santé, éducation …).
♨️J’espère donc que les socialistes, et d’autres peut-être à gauche qui oseraient se décoller de LFI, sauront dépasser des a priori et pourront participer au travail collectif et de salut national qui nous attend. Je l’avais appelé dès juillet dernier dans une tribune qui hélas n’a pas été publiée.
Pour cela je souscris pleinement à leur demande de ré interroger la réforme des retraites que je n’ai d’ailleurs pas votée. Il faut réouvrir le débat dans une grande conférence sociale portant sur au moins 4 points :
– re interroger plus globalement la question du temps de travail par delà le sujet de la retraite,
– assoupir des mesures concernant les carrières longues, la pénibilité et la situation des femmes,
– sortir du dogme de l’âge pour ne retenir que la durée de cotisation variant de maniere automatique en fonction de l’évolution de l’espérance de vie (c’est le modèle portugais) et laissant à chacun le choix de partir quand il le veut ou le peut avec une incidence sur son niveau de pension,
– introduire enfin pour tous une part de retraite universelle par capitalisation pour répondre à l’évolution démographique.
♨️Les Français ont besoin de visibilité, de stabilité, d’apaisement. Leur colère ne s’arrêtera pas tant que des réponses concrètes de terrain et de bon sens ne seront pas apportées. Chacun voit bien combien notre monde est dangereux, notre pays fragilisé. Il s’agit donc de renouer avec la confiance par l’action et les résultats. Quelques ministres dont l’action était clairement engagée en ce sens comme Bruno Retailleau, Catherine Vautrin, Sébastien Lecornu, Laurent Saint-Martin… doivent être rejoins par d’autres d’expérience, de qualité, de conviction, faisant fi de leur personne au service du pays, et qui peuvent incarner ce mouvement resolu de redressement, de sursaut, que j’appelle de mes vœux et que je soutiendrai à ma modeste place.
♨️J’espère que nous aurons d’ici ce soir un gouvernement et une feuille de route, permettant à notre régime parlementaire de s’extraire de la mâchoire des « extrêmes contraires » pour enfin répondre aux aspirations de la France et des Français dans le compromis de gouvernement indispensable pour un temps au moins.

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