Déclaration du Gouvernement sur la situation au Proche et Moyen Orient

Moment solennel ce soir au Sénat où, conformément à la constitution, le Gouvernement, par la voix du Premier ministre, est venu rendre compte de la situation et de son action au Proche et Moyen-Orient, dans le contexte international plus large d’inquiétudes que nous connaissons.

Le Premier ministre a rappelé que la France va appliquer la politique qui la guide depuis 80 ans :

– assurer un soutien sans faille à l’Ukraine, pour garantir la liberté et la souveraineté du pays, malgré la fatigue que peut susciter cette guerre consécutive à l’agression russe,

– réaffirmer le droit d’Israël à se défendre mais aussi la recherche d’une solution diplomatique,

– construire la puissance européenne pour disposer de la force nécessaire à notre souveraineté et garantir notre autonomie stratégique, en développant une industrie de défense,

– affirmer le rôle singulier qui est celui de la France, défendre le multilatéralisme, et refuser la logique des blocs.

Après cette déclaration, chaque groupe politique intervient dans le cadre d’un débat sans vote sur cette situation. J’en partage quelques extraits :

Nous avons notamment rappelé l’irréparable commis le 7 octobre 2023 avec l’attaque terroriste du Hamas sur Israël, soulignant qu’Israël a le droit de se défendre contre le terrorisme sous toute ses formes sur sa terre comme dans les pays qui soutiennent un islamisme radical et terroriste, et joue avec des otages dont les Français,

Rappelons aussi qu’Israël est le seul pays démocratique du moyen orient.

L’Iran ne doit pas devenir un état disposant de l’arme nucléaire, ce serait un danger non seulement pour Israël mais pour tout le « monde libre ».

La solution à deux états est la seule possible, mais dans quel calendrier ? Et surtout impossible tant que le Hamas poursuit ses exactions.

L’influence de la France a diminué et la lisibilité de l’action du Président de la République interroge. Nous ne pouvons nous contenter de commenter sans être associés, ni même informés.

Pour autant, on ne peut qu’encourager les actes visant à être davantage écouté dans tous les grands enjeux du monde, tout en étant conscient de notre perte d’influence.

Hélas, rien n’est réglé après les frappes américaines sur l’Iran et nous sommes largement dans l’inconnu à cette heure. Et on peut s’interroger : « où est passée l’Europe? » Aucune économie de guerre en France n’est engagée malgré les déclarations qui se sont succédées depuis 2 ans et des dirigeants européens qui pour l’essentiel commentent, quand ils ne s’écrasent pas devant Trump ou sollicitent de manière plus qu’étonnante Poutine.

La guerre avec les autres, avec les dictatures, a longtemps été assurée par les américains, et nous laisse aujourd’hui désemparés, impuissants et vulnérables.

Nous sommes seuls et au pied du mur. Nous n’avons ni les moyens, ni la volonté. C’est tragique pour l’Ukraine aujourd’hui, pour nous demain.