Territoire inconnu…

3 décembre 2024
💱Comme l’a dit Michel Barnier hier à l’Assemblée nationale « La France est engagée en territoire inconnu ».
On ne peut s’empêcher en effet d’être saisi d’un vertige alors que le gouvernement, constitué de haute lutte en septembre dernier, vit ses dernières heures, sauf surprise bien improbable de dernière minute.
Le Premier ministre va intervenir ce soir devant tous les Français à 20h. Que va-t-il dire? Cela peut-il modifier la donne et le vote qui doit intervenir demain sur les motions de censure?
💱 Une censure se traduirait par « une tempête sur les marchés financiers », un « chaos politique et financier », le risque d’un « scénario à la grecque », a averti le gouvernement.
Le plus probable, en cas de chute du gouvernement, est que le Parlement adopte une « loi spéciale » (il y faudra une majorité) permettant de lever l’impôt dans les mêmes conditions qu’en 2024, et que les crédits soient reconduits à l’identique. Cette manoeuvre, prévue à l’article 47 de la Constitution, a l’avantage d’assurer la continuité des services publics, mais n’enlève rien à la nécessité de voter un budget en début d’année.
On aurait ainsi mécaniquement des inactifs davantage protégés et à l’inverse, des contribuables actifs davantage imposés.
💱 Le recours à la « loi spéciale » inquiéterait les marchés financiers. L’incertitude politique provoque déjà un renchérissement du coût de financement de la dette française. L’écart de taux à long terme avec l’Allemagne (le « spread ») a dépassé les 80 points de base ces derniers jours. Avec une loi spéciale, on ne peut pas exclure qu’il dépasse le cap symbolique de 100 points de base. Or, 100 points de base, c’est 30 milliards de charges d’intérêt supplémentaires par an, au bout de sept ou huit ans, quand l’intégralité de la dette a été refinancée. Ce serait donc un coup très dur porté à nos finances publiques, mais aussi pour tous ceux, entreprises et particuliers, qui doivent emprunter.
💱Pourtant après les multiples lignes rouges, nous voilà face au trou noir. Tant que le PS demeure sous l’emprise de LFI et en l’absence d’un Mario Draghi français, il n’existe pas d’alternative crédible à Michel Barnier, ni de majorité de substitution.
💱La crise de la dette française et l’incertitude politique impactent et menacent de contaminer l’ensemble de la zone euro. Face aux risques qu’entraîne la crise financière pour la France et l’Europe dans une période de tension internationale extrême, on ne peut qu’être saisi par l’irresponsabilité de nombre de représentants de la classe politique. Emmanuel Macron est le premier responsable de la tempête politique, économique et financière, mais bien sûr il n’est pas le seul. Espérons en tout cas que dans ce contexte il ne pérore pas trop en cette fin de semaine pour la réouverture de Notre Dame de Paris oú les projecteurs seront braqués sur notre pays affaibli et au bord du chaos.
💱Un monde sépare les bâtisseurs géniaux et anonymes des cathédrales de l’auteur de l’étrange défaite qui risque d’emporter notre République.
💱 Au terme de quatre décennies de lent déclin, notre pays est au bord de l’effondrement. Les hommes de bonne volonté doivent dépasser querelles d’égos et petites ambitions personnelles, pour composer un gouvernement de salut national avec pour seule mission la définition et l’application d’une stratégie budgétaire et économique permettant de sauvegarder notre souveraineté et réaliser les indispensables reformes.
💱Le retour au réel, c’est maintenant… ou jamais !

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