🔵 Fondation Prospective & Innovation : ouvrir de nouvelles voies.
🔹 Avant d’accueillir François Jullien dans le Cantal ce samedi pour mon rendez-vous annuel des « Montagnes citoyennes », qui présente sans doute encore davantage de pertinence cette année en cette de défiance renforcée, j’ai participé au dîner-conférence-débat organisé par la Fondation Prospective & In’ovation, dont il était l’invité.
🔹Créée par René Monory et aujourd’hui présidée par Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre, cette Fondation se caractérise par sa volonté de ne pas réduire la complexité du monde mais de la penser dans toutes ses composantes en favorisant le dialogue et la réflexion autour d’invités aussi remarquables que visionnaires.
🔹C’est ainsi que nous avons abordé avec Jean-Francois Copé, Augustin de Romanet (Président d’ADP), Bruno Bédard (ancien Directeur du Trésor), Emmanuel Chain, Monseigneur Matthieu Rougé, André Chieng (Vice-président du comité France Chine), Jean-Baptiste Blanc… le concept de la dé-coïncidence qui est en quelque sorte l’art d’identifier les moyens et la possibilité de dépasser une situation stable ou bloquée, de ré-ouvrir des possibles de manière opérationnelle. Cette approche présente une actualité particulière dans le contexte national que l’on connaît.
🔹Il convient en effet plus que jamais, face à l’inédit, de faire dé-coïncider les choses, c’est à dire d’ouvrir des voies nouvelles, de faire un pas de côté, de fissurer le cadre de référence qui est le nôtre et qui n’est plus adapté au nouvel environnement que nous rencontrons. La traduction politique, en proximité comme au niveau de la Nation, de ce concept qui met un terme à la dichotomie entre théorie et pratique, pour rendre directement opérationnelle l’action ouvre des champs nouveaux très inspirants.
🔹Merci à Jean-Pierre Raffarin pour son invitation et cette soirée instructive en dehors de tout manichéisme réducteur, qui nous a notamment permis de nous rappeler que la IIIeme République avait connu un Gouvernement Waldeck-Rousseau, de juin 1899 à juin 1902, dont on pourrait s’inspirer aujourd’hui en sortant des « coïncidences » qui nous enferment. La violence des passions engendrée par l’affaire Dreyfus provoqua en effet la formation d’une union nationale visant à combattre la montée des extrêmes. Ce gouvernement allait du général Galliffet, le « massacreur de la Commune » à Millerand, transfuge du Parti socialiste. Il connut la plus grande longévité de la IIIeme République.
🔹J’espère que nous serons nombreux ce samedi 13 juillet à aller à la rencontre de François Jullien pour ouvrir de nouveaux possibles alors que l’horizon semble tellement bouché.





