9 mai : journée de l’Europe – Nouveau FOCUS Elections européennes : les quatre …

9 mai 2024

🔵🇪🇺🔵 9 mai : journée de l’Europe – Nouveau FOCUS Elections européennes : les quatre questions qui hantent le secteur de l’énergie.

🇪🇺 Journée de l’Europe :
Le 9 Mai 2024 nous célébrons l’Europe.
Nous commémorons le discours de Schuman prononcé le 9 Mai 1950.
Ce texte est considéré comme le texte fondateur de l’Union.🇫🇷 🇪🇺
À un mois des élections au parlement européen, c’est l’occasion d’appeler au civisme pour aller voter afin d’élire les 81 députés européens français qui siégeront parmi les 720 députés européens qui siégeront demain à Bruxelles et à Strasbourg. Jamais peut-être ce rendez-vous n’aura présenté autant d’enjeux.
Je relève aujourd’hui celui particulier de l’énergie qui concerne chacun dans son quotidien.

🇪🇺 Les enjeux européens de l’énergie :
⚡️Parmi les sujets majeurs sur lesquels le scrutin européen aura un réel impact, celui de l’énergie figure en effet en bonne place avec des accélérations, des inflexions, des remises en question, possibles. Les énergéticiens tentent de défendre le Pacte vert qui constitue un accélérateur pour les investissements dans les énergies vertes mais qui, dans la course au Parlement, est devenu une cible. Les quatre dossiers chauds pour le secteur de l’énergie sont les suivantes.

⚡️Immigration, défense, date d’interdiction de vente des véhicules thermiques… Face aux dossiers vedette des Européennes, les prix et l’indépendance énergétique de l’Europe ont du mal à exister dans le débat qui oppose les candidats au Parlement européen. Les énergéticiens jouent pourtant très gros avec ces élections qui promettent de marquer un tournant pour le Pacte vert. Cet ensemble de textes de la mandature qui s’achève porte la très ambitieuse politique de réduction des émissions de gaz à effet de serre de l’Europe. Mais elle est devenue une cible pour de nombreux candidats, au moins dans sa trajectoire et son rythme.

⚡️Le sujet numéro un qui inquiète les responsables du secteur de l’énergie peut se résumer à : « la petite musique de remise en cause de la transition énergétique », comme l’a récemment pointé la directrice générale d’Engie, Catherine MacGregor. Pour les investisseurs dans les énergies vertes, les lignes directrices très ambitieuses de la Commission européenne qui vise 42,5 % de part renouvelable dans la consommation globale du continent d’ici à 2030 ont constitué un accélérateur inespéré, qu’ils craignent désormais de voir ralentir.

⚡️Le rendez-vous de 2040 que s’est donné Bruxelles pour déterminer, lors de la prochaine mandature, comment elle compte atteindre une baisse de 90 % des émissions de CO2 sur le Vieux Continent (par rapport à 1990) sera crucial. Cet objectif suppose la décarbonation complète du secteur électrique d’ici là.. Une gageure compte tenu de l’usage encore très intensif du charbon dans des pays comme la Pologne.

⚡️Face au retard accumulé vis-à-vis des objectifs renouvelables fixés pour 2030 et surtout pour ouvrir la porte au nucléaire, certains plaident pour changer de logiciel : « la priorité doit être d’avoir un objectif de décarbonation des systèmes énergétiques et plus seulement un objectif d’usage des énergies renouvelable », plaide par exemple le président de l’association professionnelle Equilibre des Energies, Brice Lalonde.

⚡️S’il y a un sujet qui fait consensus entre les candidats, de Raphaël Gluksmann (PS-Place publique) avec son « Buy european Act » à Jordan Bardella (RN), c’est sans doute celui-là : il faut que l’Europe soit en mesure de rapatrier le maximum de production d’équipements dans ses usines. En la matière, la Commission actuelle a déjà pavé le chemin avec le « Net Zero Industry Act » adopté en début d’année qui vise à imposer des critères dans les appels d’offres publics pour favoriser la production d’éoliennes ou de panneaux solaires locaux. Ce n’est toutefois que le début du chemin et des batailles politiques. Pour l’heure, les financements dédiés pour provoquer ce décollage industriel n’existent pas et les modalités de mises en oeuvre de ce texte sont encore floues. Il faut trouver les leviers de financements et il faut aussi un prix du carbone stable et élevé pour que le signal d’investissement soit clair.

⚡️« Il reste beaucoup de marges d’interprétations sur ce texte, on attend les actes délégués pour déterminer comment les Etats vont favoriser le contenu local », explique aussi Jules Nyssen, le président du syndicat des énergies renouvelables français. Il plaide pour renforcer les obligations de production locale dans ces actes délégués.

⚡️Pour les énergéticiens, le sujet est très sensible. Comme l’a montré la bataille pour l’adoption de ce texte, consommer des équipements européens, c’est potentiellement renchérir le coût de l’énergie produite en Europe ou ralentir le rythme de déploiement des énergies vertes. C’est un triptyque entre la souveraineté, le prix de l’énergie et le rythme de déploiement des énergies renouvelables, il faut trouver le juste équilibre.

⚡️Alors que les prix de l’énergie restent encore très au-dessus de leur niveau d’avant-crise et surtout beaucoup trop élevés par rapport à ceux en vigueur outre-Atlantique ou en Asie, les chefs d’Etat et de gouvernement ont plaidé, lors de leur dernier Sommet européen mi-avril, pour une approche nouvelle, avec la mise en oeuvre d’une « union de l’énergie ». L’idée serait de travailler sur l’optimisation du financement et du déploiement des infrastructures de stockage ou encore de transport d’énergie transfrontalières pour faire baisser les coûts du système et, in fine, possiblement les prix. « Nous devons avoir un débat politique approfondi sur la structure des coûts des prix de l’énergie dont un tiers est consacré à l’énergie, un tiers aux coûts de transmission et un tiers à la fiscalité », a fait valoir Maros Sefcovic, vice-président de la Commission en charge du Pacte vert. Une partie de l’industrie y est favorable : « cela ferait vraiment sens de donner une dimension plus européenne à la gestion des réseaux de transport d’électricité dans les années à venir », estime Jules Nyssen.

⚡️En la matière, l’Europe pourrait faire de l’hydrogène un exemple : la Commission européenne a défini des infrastructures prioritaires pour la constitution d’un futur réseau de transport, reliant notamment l’Espagne à l’Europe du Nord. Mais ces projets sont surtout portés par l’Allemagne, qui mise sur l’hydrogène pour décarboner son mix et ne font pas consensus.

⚡️Les investissements dans l’énergie nucléaire, et le soutien que pourrait y apporter l’Europe, restent une question très sensible, malgré les victoires françaises avec l’intégration de l’atome dans la réforme du marché européen de l’électricité.

⚡️Lors de la prochaine mandature, les pays qui souhaitent construire de nouvelles centrales en Europe (la France, la République Tchèque, etc.) devront trouver les voies et moyens de convaincre les autres Etats membres d’ouvrir les vannes des financements européens pour booster ces investissements. Car la Banque européenne d’investissement et les autres fonds d’innovation ne peuvent y participer. Sur ce sujet, le consensus français est désormais (enfin) large. Il faudra surtout convaincre les autres Etats membres.

⚡️Cette question, et avec elle celle du prix européen de l’énergie qui en est le corollaire, est absolument essentielle pour tous les français par-delà la question de notre souveraineté et de notre modèle.





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