Au même moment, à l’Assemblée Nationale, lecture par François Bayrou, Premier Ministre.
Sans revenir dans le détail de celle-ci dont chacun pourra prendre connaissance par ailleurs, je veux reprendre ici la conclusion de cette déclaration :
Je connais tous les risques. Si nous nous trompons, nous corrigerons. Mais le risque c’est la vie. Pierre Mendès-France, et la référence n’est pas ici par hasard, aurait dit : « Il n’y a pas de politique sans risque, il n’y a que des politiques sans chance ».
J’ai foi dans le peuple français. J’ai foi dans ses représentants. Je sais les ressources d’intelligence, de bravoure, de droiture de notre nation lorsqu’elle choisit de surmonter l’épreuve. Notre peuple, notre pays avec son histoire, ont la capacité de se ressaisir. Je n’en veux que deux preuves : nous sommes aujourd’hui le plus jeune des pays européens, et sur le plan de la croissance nous sommes sur les quarante dernières années devant l’Allemagne, en particulier ces sept dernières années. Nous sommes un peuple de ressources. À la condition qu’il trouve l’unité qui si souvent lui manque. Il l’a fait bien des fois au cours de son histoire, et c’est à nous aujourd’hui que cette mission, cette charge et cette chance reviennent. »
Adoptons dans la période la formule et surtout l’attitude de Mandela :
« A la base de tout compromis, il faut que les parties en conflit soient disposées à renoncer à leurs objectifs inconciliables, et tendent ensuite vers un accord qui puisse procurer des avantages substantiels aux uns et aux autres. »



