L’occasion pour moi de commenter l’actualité nationale.
Notre pays est précipité dans l’inconnu et tous les Français seront victimes de l’accumulation des décisions irresponsables prises depuis 6 mois car elles vont accroître le coût de notre dette abyssale, réduisant notre souveraineté et notre capacité à financer nos services publics.
Les responsables sont nombreux : d’abord le Président de la République et sa décision funeste de dissolution, ensuite l’alliance des contraires entre le bloc de gauche dont les socialistes responsables n’ont pas su se détacher et le RN.
Michel Barnier qui disposait de la sagesse et de l’expérience devant permettre d’apaiser le pays, d’amorcer son redressement financier et de proposer des perspectives a été sacrifié sur l’autel de la censure par ceux qui font des calculs personnels loin de l’intérêt général du pays. Il faut aussi avouer que le socle commun de l’assemblée nationale qui avait vocation à le soutenir a montré qu’il n’était guère un socle et avait bien peu de commun.
Et maintenant?
Les collectivités territoriales dont on examinait hier en séance les budgets au Sénat, risquent comme tous les Français, comme les agriculteurs et les entrepreneurs, les retraités et les salariés, d’être les premières victimes de cette impasse.
Nous avions pu les préserver grâce aux votes intervenus au Sénat qui j’espère pourront être repris mais pour l’heure l’incertitude demeure. L’évolution de la compétence « eau et assainissement » est une nouvelle fois victime de cet épisode digne de la tragédie grecque. Le texte voté au Sénat ne pourra pas être soumis à l’Assemblée nationale le 16 décembre prochain et je crains cette fois que faute d’adoption avant la fin de cette année, le transfert obligatoire aux EPCI au 01/01/26 ne puisse plus être remis en cause.
Je reviendrai dans les prochains jours sur cet épisode qui suspend les travaux législatifs du Sénat et va sans doute obliger au vote d’une loi spéciale pour assurer la continuité de l’Etat avant de réexaminer un PLF qui n’en sera que plus difficile.
J’ai vécu au banc du Sénat en séance en tant que rapporteur de la mission RCT cet arrêt brutal hier au soir aux côtés de la ministre Catherine Vautrin dont je veux saluer l’ecoute, le courage et l’engagement au service de nos territoires. J’espère la retrouver très vite comme interlocutrice dans un nouveau gouvernement pour poursuivre ce travail constructif.



