Vote de la loi spéciale prévue par l’article 45 de la LOLF : un « respirateur artificiel » et temporaire qui ne règle rien sur le fond et qui n’est pas sans conséquence pour le quotidien de chacun.
Cette loi n’est pas un budget mais un pis-aller pour éviter l’interruption brutale de nos services publics, assurer la continuité de l’Etat.Mais qui aurait imaginé que la France ne soit pas en capacité de se doter d’un budget en cette fin d’année 2024 pour 2025?
La France se retrouve aujourd’hui dans une très grande fragilité, risquant de précipiter demain tous les Français dans cette même fragilité.
L’instabilité politique, la crise institutionnelle, appellent à un sursaut rapide qui nécessite de dépasser les postures et les égoïsmes, et de « jouer collectif ».
Pour autant, l’impact pour nos territoires et ses habitants n’est pas neutre :– augmentation de l’impôt sur le revenu (dans l’attente d’un nouveau vote en début d’année qui reste encore à ce stade incertain),
– incertitude forte qui nuit à l’activité économique, à l’emploi et à la croissance,
– impossibilité de mobiliser les moyens financiers en réponse à l’urgence agricole,
– non reconduction des crédits en soutien à l’investissement public : DETR, DSIL, Fonds Vert … qui ne pourront donc être programmés en faveur de nos communes et des communautés de communes,
– non mise en œuvre des nouveaux moyens pour nos armées et notre sécurité intérieure, conformément aux lois de programmation adoptée,
– les crédits nouveaux pourtant adoptés au Sénat en faveur des EHPAD en difficulté ne sont plus disponibles et ne pourront être mobilisés,
– …
Le vote de la Motion de censure n’est donc pas sans conséquence pour notre quotidien et ceux qui en ont pris l’initiative portent une lourde responsabilité, qui provoque également la poursuite de la dégradation de notre situation budgétaire déjà bien précaire, la plus fragile de toute l’Europe. 
Retrouvez mon intervention en ouverture de la séance dans l’hémicycle cet après midi.