Session du Conseil régional #auvergnerhonealpes (2).
Adoption de différents rapports sur la cyber sécurité, la montagne et la chasse.
Cybersécurité :
Depuis 2017 et l’adoption de sa feuille de route numérique régionale, la Région a élevé au rang de priorité la digitalisation des entreprises et leur accompagnement dans cette transition. L’ouverture du Campus Région du numérique à Charbonnières-les-Bains en janvier 2021 l’a doté d’un outil opérationnel et puissant pour fédérer l’écosystème, impulser le développement des compétences nécessaires et accompagner les entreprises.La stratégie régionale pour le soutien à la recherche, au développement et à la diffusion des outils d’intelligence artificielle partagée avec l’Etat a complété cet engagement en faveur de l’innovation et de l’adoption des nouveaux outils numériques. Une stratégie dédiée au numérique de confiance et à la cybersécurité, enjeu transversal et clé, vient donc aujourd’hui compléter naturellement cette politique régionale.En effet, le développement des usages numériques s’accompagne de défis liés à la sécurité des réseaux et à la protection des données. L’augmentation des activités en ligne et des objets connectés accroît les vulnérabilités, tandis que les cyberattaques se multiplient. En 2024, près de 47 % des entreprises françaises (source CESIN) ont subi des cyberattaques significatives, avec une hausse notable du trafic internet malveillant. Les conséquences d’une cyberattaque peuvent s’avérer particulièrement graves pour une entreprise : perturbations de production, pertes financières, dégradation d’image, vols de données et sanctions.Face à ces risques, les entreprises et leurs dirigeants doivent être sensibilisés, prendre conscience des risques et passer à l’action pour renforcer leur préparation et leur capacité de réaction. Cela implique également de pouvoir disposer des talents spécialistes en cybersécurité.La Région dispose de nombreux atouts, comme une filière numérique dynamique avec 387 établissements en cybersécurité et un écosystème de formation varié. De plus, Auvergne-Rhône-Alpes est un pôle de recherche majeur en cybersécurité, avec 238 chercheurs (recensement Agence Auvergne Rhône-Alpes entreprises). Enfin, divers acteurs collaborent pour renforcer la cybersécurité, notamment à travers des événements comme les Journées de la Cyber qui
se tiennent chaque année au Campus Région du numérique.
Les objectifs stratégiques de la Région dans le cadre de la feuille de route cybersécurité adoptée sont traduits en 4 grands axes :– Protéger les entreprises de la Région et renforcer leur appréhension des risques cyber afin de mieux y faire face : par un soutien à des actions de sensibilisation et d’accompagnements des entreprises,
– Animer et développer la filière cybersécurité régionale, en mettant notamment en visibilité les offreurs de solution régionaux et en favorisant la recherche et l’innovation,
– Développer les compétences disponibles sur le territoire en matière de cybersécurité : en valorisant les métiers et en soutenant les structures de formation,
– Mettre en place une gouvernance régionale adaptée de la thématique et faire du Campus Région du numérique un lieu totem de la cyber.
Une réflexion est par ailleurs ouverte pour voir comment élargir cette action aux collectivités territoriales. Montagne :La Région a réaffirmé que les montagnes sont d’intérêts stratégiques majeurs pour la Région Auvergne-Rhône-Alpes, pour la France et pour l’Europe tant comme ressources naturelles essentielles, notamment « châteaux d’eau » de l’Europe, que comme principaux sanctuaires continentaux de biodiversité ou encore de territoires à l’économie compétitive – agropastorale, sylvicole, énergétique, industrielle et touristique, où il fait bon vivre, travailler et se ressourcer.La Région a demandé une meilleure reconnaissance des montagnes au niveau européen, à l’instar de la reconnaissance en France avec la loi montagne, et ainsi d’une politique européenne spécifique en faveur des problématiques de montagnes, qu’elle soit transversale et intersectorielle, de soutenir la conclusion d’un Pacte Européen pour les Montagnes affirmant une vision de montagnes dynamiques, durables, vivantes et habitées, résolument engagées dans leur nécessaire adaptation au changement climatique et dans les transitions écologiques systémiques associées, faisant bon usage des évolutions technologiques numériques et visant un mode de vie durable, notamment par un modèle économique compétitif, diversifié, en toutes saisons et par une culture de la montagne partagée.Nous demandons au Gouvernement de soutenir et de relayer vis-à-vis de leurs homologues européennes et des institutions de l’UE, cet appel à conclure un pacte européen pour les montagnes, tout spécialement lors des négociations d’ores et déjà engagées, pour définir le prochain cadre financier pluriannuel 2028+ de l’UE.Nous avons aussi réaffirmer notre demande, en cohérence avec le Pacte Européen pour la Montagne le maintien, sur les années 2025-2027, par le Gouvernement des moyens contractualisés au sein des conventions interrégionales de massif 2021-2027, notamment s’agissant des crédits du Fonds national d’aménagement et du développement des territoires (FNADT) contractualisés au sein des Conventions interrégionales du massifs. Chasse :Nous avons adopté une convention de partenariat et d’objectifs entre la Région Auvergne Rhône-Alpes et la Fédération régionale des chasseurs Auvergne-Rhône-Alpes définissant les principes de partenariat sur la période 2025-2027, en fixant, la participation régionale à 3.000.000 € maximum pour cette période.Le soutien aux actions liées à l’amélioration des locaux de chasse pour le bon exercice de la chasse a été arrêté avec un montant de 700.000 € en autorisation de programme.Enfin, nous avons approuvé le principe de poursuivre, en 2025 et 2026 les projets dits « phares » de valorisation de la chasse et de la nature dans les sept départements de la région Auvergne-Rhône-Alpes qui n’ont pas encore bénéficié d’une aide régionale dans le cadre de ce programme d’investissement (Loire, Ardèche, Haute-Loire, Puy-de-Dôme, Isère, Drôme et Cantal), en y affectant un crédit total de 750 000 € en autorisation de programme.