Session budgétaire du Conseil Régional Auvergne Rhône-Alpes

Un budget prudent et volontaire :

Prudence dans la prévision des recettes 2025 en intégrant les contraintes imposées par le projet de loi de finances initial (gel des recettes de TVA, suppression de dotations, contribution à fonds de réserve…) même si nous espérons que ce cadre soit en partie desserré.

Volontarisme, car la Région a fait le choix de ne pas repousser le vote du budget afin de garantir sa capacité à continuer son action dès le 1er janvier 2025 et donner de la visibilité aux acteurs régionaux.

Pour tenir compte de cette baisse des recettes, tout en conservant son niveau d’investissement, la Région a engagé en responsabilité une démarche ambitieuse et nécessaire de pilotage au plus juste de ses dépenses de fonctionnement. Grâce aux efforts réalisés, l’épargne brute dégagée sur la section de fonctionnement progresse légèrement de +0,6% pour atteindre 768 millions d’euros.

La capacité de désendettement a été divisée par deux, de plus de 6 années en 2015 à 2,9 années aujourd’hui. Ce ratio, qui est un témoin essentiel de la solvabilité budgétaire de la collectivité, est lui aussi beaucoup plus favorable que la moyenne

des Régions en France (désormais 6,4 années).

Des investissements massifs qui se poursuivent et s’amplifient :

La bonne gestion a permis à la Région de dégager des marges de manœuvre financières pour investir massivement sur des projets structurants.

En 2025, nous atteindrons le niveau d’investissement record de 1,7 Md€ (contre 716 M€ en 2015 et 1,4 Md€ en 2024), qui va permettre d’investir massivement pour préparer l’avenir de nos territoires.

Dans la continuité de l’action engagée depuis 2016, les efforts portent sur les dépenses en fonctionnement qui diminuent de 3%, soit -80 M€, par rapport à 2024 (à périmètre constant) ; et le recentrage sur des priorités : économie, santé, sécurité, transports et projets communaux.

En 2025, la Région va ainsi investir pour rendre la santé accessible à tous ; lutter contre les effets de la

crise énergétique ; renforcer la sécurité des habitants ; améliorer l’offre de mobilité et stimuler

la relance économique. Pour les années à venir, elle continuera de maintenir un niveau élevé d’investissements permettant de préparer l’avenir du territoire. À ce titre, le soutien aux communes et aux EPCI sera maintenu et affirmé.

Des avancées concrètes pour améliorer la mobilité du quotidien :

L’Assemblée plénière de décembre marque un nouveau pas important dans cette dynamique :

Investissements massifs pour les infrastructures ferroviaires, permettant de désenclaver nos territoires et de réduire l’empreinte carbone, dont la modernisation de la ligne Paris-Clermont avec 37 M€ pour améliorer la fiabilité et réduire les délais de trajet d’ici 2027.

Acquisition de nouveaux équipements ferroviaires, avec un investissement de 150 M€ pour l’acquisition de 10 nouvelles rames « gros-porteur ».

Par ailleurs, à partir du 1er janvier 2025 et pour une durée de 5 ans, la Région reprend la gestion de 756 km de routes nationales non concédées en Auvergne et dans le couloir rhodanien (dont la RN 122) , représentant 70 % du réseau routier non concédé de la région. Cette prise en main vise à améliorer la sécurité, à investir dans la décarbonation, et à articuler les mobilités routières avec les autres modes de transport.

Dès la rentrée scolaire 2025, la Région procédera aussi à l’harmonisation des tarifs des transports

scolaires pour les 200 000 élèves utilisant le réseau des Cars Région et des TER Auvergne-Rhône-

Alpes, comme je l’ai déjà indiqué après notre commission des transports. L’objectif est de préserver le pouvoir d’achat des familles, en fixant un coût forfaitaire de 10€/mois, soit 120€/an (environ 8% du coût annuel moyen par élève transporté, estimé aujourd’hui à 1500€ et même plus de 1700€ dans le Cantal). C’est le tarif cantalien actuel, mais de plus à compter de la rentrée de septembre le transport sera gratuit pour les maternelles et les primaires d’une part, et d’autre part les collégiens et les lycéens auront en plus accès à l’ensemble du réseau de transport collectif (Cars Région et TER), ce qui constitue un réel intérêt pour la mobilité des jeunes.

L’ambition de la Région est d’assurer la mobilité sur l’ensemble du territoire, en tenant compte des spécificités des territoires urbains, périurbains, ruraux et de montagne.

La Région poursuit son choc d’offre, avec un objectif de 300 000 voyageurs par jour dans les TER d’ici 2035, avec une offre de cars Région doublée.

Notre ambition est de développer une mobilité positive, respectueuse de l’environnement,

accessible à tous, et articulée entre tous les modes de transport, afin de répondre aux besoins des

habitants, qu’ils vivent en milieu urbain, périurbain, rural ou de montagne.

Soutien exceptionnel pour les éleveurs victimes de la FCO :

Face à la grave crise sanitaire provoquée par la fièvre catarrhale ovine (FCO), la Région Auvergne-Rhône-Alpes propose un soutien exceptionnel de 1,5 million d’euros pour accompagner les éleveurs touchés par cette épidémie. L’apparition de nouveaux foyers, notamment liés aux sérotypes 3 et 8, a causé de lourdes pertes dans la filière ovine, bovine et caprine, menaçant la pérennité de nombreux élevages de notre territoire. La Région, en concertation avec les acteurs de la filière, présente un plan d’action ambitieux pour aider les éleveurs à traverser cette crise sans précédent.

La Région Auvergne-Rhône-Alpes, première partenaire des agriculteurs a plus que triplé son budget agricole en moins de 7 ans, passant de 38 à 126 millions d’euros. C’est aujourd’hui le premier budget agricole de toutes les Régions françaises. Cette année encore, Auvergne-Rhône-Alpes affiche la Dotation jeunes agriculteurs (DJA) la plus forte de France pour accompagner le renouvellement des

générations et favoriser la transmission des exploitations (40 000 € en moyenne contre 24 000 en 2016).

En complément de l’action de l’État qui prend en charge la stratégie vaccinale et l’indemnisation des pertes directes, la Région a immédiatement pris l’initiative d’accompagner les éleveurs face à cette situation. Dans cette période de grande incertitude, il est essentiel qu’ils disposent de moyens pour maintenir leur production et reconstruire leurs troupeaux. La Région propose donc de mettre en place un plan de soutien inédit à hauteur d’1,5 million d’euros, visant à compenser partiellement les surcoûts liés à la crise et à favoriser la reconstitution du cheptel.

Au-delà de ces mesures urgentes, la Région soutient depuis plusieurs années la filière ovine dans son ensemble, en finançant des projets collectifs, des investissements en espaces pastoraux, et des

dispositifs de soutien face à la prédation du loup. Cette crise de la FCO met en évidence la nécessité

d’un accompagnement constant de la filière, qui représente un enjeu vital pour notre territoire et

nos paysages.

En marge de cette session de fin d’année, le hall de la Région accueillait un marché de Noël des lycées agricoles de la Région pour mettre en valeur leurs productions. Merci notamment au lycée agricole de Saint-Flour pour sa participation.

Nous allons encore siéger jusqu’à tard ce soir dans la nuit, et demain…