Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) : le nucléaire doit être une priorité nationale

25 juin 2025
⚡️⚡️⚡️Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) : le nucléaire doit être une priorité nationale, on ne peut accepter d’en faire la «variable d’ajustement» des énergies renouvelables❗️
⚡️En fouillant les données existantes, je constate « l’absurdie » dans laquelle la France est plongée en matière d’énergies. La première aberration fut la suspension des programmes électronucléaires par messieurs Hollande et Macron. Tellement absurde d’ailleurs, qu’il est important de rappeler que nous vivons encore sous une loi pluriannuelle de l’énergie votée en 2019 qui prévoyait l’abandon de 14 réacteurs nucléaires ! Aujourd’hui, la consommation électrique française correspond à celle des années 2000, et nous consommons 10 % de moins qu’il y a vingt ans en raison des efforts de sobriété et des évolutions technologiques. Notre pays produit 540 TWh (térawattheures), en consomme 450 et en exporte 90. Cela représente donc 90 TWh de surproduction électrique que nous vendons à l’exportation à un prix deux à trois fois inférieur au prix auquel nous achetons les énergies renouvelables (EnR). L’électricité que nous vendons – parfois à des prix négatifs – atteint un tarif moyen de 50 euros le mégawatt mais nous demandons à EDF d’acheter aujourd’hui cette production à 150 euros le mégawatt.
⚡️Chaque week-end, la France arrête entre 10 et 20 réacteurs nucléaires alors que ceux-ci sont en parfait état de fonctionnement. Cette situation n’est d’ailleurs pas sans conséquences techniques pour le fonctionnement des installations. En réalité, notre énergie nucléaire sert de variable d’ajustement aux énergies renouvelables. Et cette histoire a un coût colossal !
⚡️Cette politique coûte déjà 6 milliards d’euros aux Français, et coûtera 10 milliards au début des années 2030, auxquels il faudrait ajouter les dizaines de milliards de dépenses nécessaires sur le réseau ! Au moment où l’argent public est si rare, est-il nécessaire de continuer à développer l’installation de panneaux photovoltaïques achetés en Chine au détriment d’une industrie nucléaire dont nous avons la souveraineté ? Notez bien que si l’on prolonge la totalité des 57 réacteurs nucléaires français actuels, leur prolongation de vingt ans coûterait 5 euros du mégawatt, contre 100 à 150 euros du mégawatt pour les énergies renouvelables ! Notre industrie nucléaire devrait être la priorité du pays car les retombées économiques concernent presque intégralement l’industrie française, sachant que le nucléaire représente près de 140 000 emplois industriels. Développer cette énergie, c’est conforter une base industrielle extrêmement forte. J’y ajoute en complément bien sûr l’énergie hydroélectrique qui représente environ 10% de notre production, énergie propre et pilotable, dont le développement est hélas aujourd’hui bloqué par une réglementation européenne inadaptée.
⚡️ Notre mix énergétique et le développement des EnR s’il doit être poursuivi, ne peut l’être au détriment de notre souveraineté énergétique et du coût que cela représente pour les ménages comme pour les entreprises. Il est possible de produire de l’énergie décarbonée pas chère à travers le nucléaire, l’éolien offshore, l’hydraulique et les nouvelles filières françaises, comme l’hydrolien. Mais nous nous donnons bonne conscience en continuant à développer des énergies dont le rendement est extrêmement mauvais : 15 % pour le solaire et 22 % pour l’éolien terrestre, dont les Français ne veulent pas majoritairement, en tout cas pas au-delà de ce qui existe déjà. Parallèlement, on fait la promotion de l’agrivoltaïsme, consistant à installer des panneaux solaires dans les champs. Le photovoltaïque, ça a du sens en autoconsommation, sur les grandes friches industrielles et dans les espaces déjà artificialisés, certainement pas de manière inconsidérée dans nos champs, où il faut préserver notre potentiel agricole ! La réflexion est la même pour l’éolien : du vent, oui, mais pas n’importe lequel. Cela renvoie d’ailleurs à une vraie question démocratique : pourquoi continuer à « emmerder » les Français et à massacrer nos paysages pour développer de l’éolien terrestre alors que personne n’en veut (au-delà de l’existant) ? Il est également démontré par l’Autorité de sûreté nucléaire que se servir des centrales nucléaires pour adapter notre production électrique à notre consommation, ce qu’on appelle la modulation, endommage nos centrales. Les EnR non pilotables ne peuvent et ne doivent être qu’une variable d’ajustement. Il est grand temps d’arrêter les « conneries » ! Nous sommes deux fois à côté de la plaque puisqu’on pousse la production électrique à coups d’argent public et à coûts très élevés, tout en nous privant d’argent pour financer la décarbonation. Et si nous décidons d’investir de l’argent public, mettons-le au service de la modification des usages, sachant que l’électricité ne représente que 25 % de notre énergie, le reste étant issu du pétrole.
⚡️Le moratoire sur l’éolien et le photovoltaïque voté à l’Assemblée, et rejeté hier dans le vote final du texte, a le mérite d’ouvrir le débat. Il a raison sur l’éolien terrestre et il a tort sur l’éolien offshore, dont le rendement énergétique est bon. Quant au développement du solaire, il devrait être régionalisé en fonction des différences climatiques et se concentrer sur l’autoconsommation et les zones artificialisées. En deuxième lecture au Sénat, je porterai un amendement en ce sens.
⚡️Bernard Accoyer, ex-président de l’Assemblée et actuel président de l’association pronucléaire PNC France, comme Henri Proglio, ancien Directeur général d’EDF, dénoncent le lobbying des énergies renouvelables, à raison. Mais cette situation renvoie aux postures politiciennes et aux arrangements électoraux. Il faut faire chic, donc il faut faire vert. C’est la position de Macron. Et du côté des arrangements, on a connu les périodes Hollande-Voynet et Macron-Hulot. Nous sommes confrontés à un discours politique qui n’a pas le courage de dire la vérité aux Français. L’important est de decarboner notre énergie, non seulement pour réduire nos émissions de gaz carbone, mais aussi pour investir les économies réalisées dans la transition climatique, mais encore pour donner accès à tous les Français à une énergie bon marché au lieu de les pressuriser !
À ce titre il est urgent de sortir du marché européen de l’électricité qui nuit à la compétitivité de nos entreprises et au pouvoir d’achat des Français. Je le réclame depuis la crise inflationniste post Covid que nous avons connu et qui s’est durablement installée.
⚡️Avoir une vision à long terme devrait être une évidence, mais le vrai sujet est de retrouver une France à nouveau pilotée, avec une majorité parlementaire claire. Et donc un nouveau président de la République. Mais le temps va être bien long…

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