Municipales 2026 : 42 % des maires ont l’intention de solliciter une nouvelle fois la confiance des électeurs

9 avril 2025
🇫🇷🏫🇫🇷 Municipales 2026 : 42 % des maires ont l’intention de solliciter une nouvelle fois la confiance des électeurs (c’était 48 % en 2019, à cinq mois du scrutin).
🏫 À moins d’un an du scrutin municipal, 42 % des maires ont l’intention de solliciter une nouvelle fois la confiance des électeurs, malgré un sentiment d’insécurité assez répandu. C’est le résultat d’une vaste enquête conduite par le Cevipof, en collaboration avec plusieurs associations d’élus.
🏫 À moins d’un an des municipales de mars 2026, le tableau général sur l’état d’esprit des maires n’est « ni sombre, ni alarmant, il est juste réaliste ». C’est en ces termes que résume Martial Foucault (professeur des universités à Sciences Po et chercheur au Cevipof) les résultats d’une vaste enquête sur les intentions des maires, menée au mois de mars auprès de plus de 5200 d’entre eux. Elle a été réalisée en partenariat avec plusieurs associations d’élus et les deux délégations parlementaires aux collectivités locales.
🏫 Les données concernant leur volonté de se représenter ou non est globalement proche des niveaux qui ont été mesurés en octobre 2019, mais ce sondage était davantage proche de l’échéance électorale. À ce jour, 42 % des maires se déclarent prêts à se présenter (48 % en 2019, à cinq mois du scrutin), et 28 % sont « fermement décidés » à ne pas rempiler, un pourcentage similaire à ce qui était observé il y a six ans.
🏫 Les 30 % restants sont indécis et n’ont pas encore pris de décision, attendant de voir comment les choses évoluent ou si l’envie est toujours là dans quelques mois. Ils étaient 23 % dans cette situation en octobre 2019, cinq mois avant le scrutin. Pour les auteurs de la synthèse de l’étude, ces chiffres témoignent avant tout d’un « climat d’incertitude » et sont « loin d’un renoncement généralisé ».
🏫 Chez les près de 60 % qui abandonnent leur mairie ou qui sont encore indécis, deux raisons arrivent en tête dans les motivations d’ordre institutionnel. Les maires citent le manque de ressources financières (17 %) – un grief répandu depuis la suppression de la taxe d’habitation – et l’exigence trop forte des citoyens (15 %).
🏫 Sur des motifs plus personnels, les maires mettent en avant le sens du devoir accompli (20 %), mais aussi le sentiment d’insécurité et de surexposition face aux comportements des citoyens (19 %). Concernant les incivilités, 61 % des maires interrogés précisent avoir été victimes depuis 2020 d’actes d’incivilité, 36 % de menaces verbales et écrites, 33 % d’insultes et d’injures, et 25 % d’attaques sur les réseaux sociaux. L’étude relève néanmoins que ce climat « semble se stabiliser après trois années consécutives de hausse ».
🏫 La taille de la commune est un facteur déterminant dans le choix des maires à se représenter ou non. Ainsi, 70 % des maires des communes de plus de 9000 habitants se disent prêts à se représenter aux élections l’an prochain, alors qu’ils ne sont que 37 % dans le cas des plus petits villages, de moins de 500 habitants.
🏫 Cet écart dans les communes non pourvues de services techniques, où les maires sont bénévoles ; est révélateur des « charges administratives vécues comme écrasantes » ou encore d’un « isolement plus pesant ». Souvent réticents à briguer un nouveau mandat, ces maires ont le sentiment d’être éloignés des centres de décision. Pour beaucoup, l’engagement municipal est devenu un sacerdoce, pour lequel la reconnaissance fait souvent défaut.
🏫 L’enquête révèle également que la sociologie des maires pourrait évoluer l’an prochain. Actuellement un maire sur deux est retraité, mais cette proportion pourrait être amenée à diminuer. En effet, 33 % des maires retraités se disent prêts à continuer, contre 53 % chez les maires toujours en activité. Cela peut être interprété comme un futur signe de rajeunissement de la fonction, mais ce point interroge sur la capacité des citoyens actifs à prendre le relais. Il est parfois difficile en effet de concilier une vie professionnelle avec un engagement municipal. Le faible pourcentage de maires retraités à vouloir continuer apparaît comme un signal d’alerte.
🏫 Sur la base des témoignages reçus, l’étude relève que cette forme de citoyenneté est devenue un « sacerdoce, pour lequel la reconnaissance fait souvent défaut ». Le lien aux territoires des maires reste fort, de même que leur attachement « à l’action concrète sur le terrain », « mais pour beaucoup ce moteur » tourne à vide, alerte les auteurs de l’étude. Si les maires venaient à déserter massivement leurs fonctions, c’est tout un pan du pacte républicain qui pourrait définitivement vaciller.
🏫 Il faut y veiller et adopter définitivement et sans délai le texte sur le statut de l’élu, déjà voté au Sénat, qui apporte quelques réponses même si l’essentiel réside dans les moyens et peut être plus encore par l’appui des services de l’Etat qui aujourd’hui fait trop souvent défaut.
Le Gouvernement s’est engagé cet après midi au Sénat lors des QAG à une inscription rapide à l’Assemblée nationale pour une adoption avant la fin de la session parlementaire.
🏫 Dans le Cantal, les échanges que je peux avoir avec les élus locaux montrent globalement cette même tendance. Beaucoup s’interrogent encore, consultent leurs équipes, et ont envie de poursuivre leur engagement au service de leurs concitoyens malgré les difficultés et les limites qui n’ont jamais été si grandes. Il y a un an l’AMF avait organisé une journée de rencontre sur ce thème, avec Martial Foucault justement, qui montraient cette tendance. Il y aura comme lors de chaque échéance un renouvellement naturel, en réponse à certaines aspirations légitimes, mais aussi un réengagement enthousiaste et/ou responsable, tant l’attachement à sa commune est fort pour chacun et tant les réalisations conduites et les projets en cours montrent le dynamisme local : « Heureusement la commune ! » c’est sans doute par là, en proximité, avec une confiance encore présente, que notre pays tient !

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