MERCOSUR : la Commission européenne reste sourde à la voix de la France
7 décembre 2024
MERCOSUR : la Commission européenne reste sourde à la voix de la France.
La Commission Européenne a profité de la chute du Gouvernement, provoquée par l’alliance contre nature de l’extrême gauche et de l’extrême droite, pour précipiter la conclusion de l’accord avec le MERCOSUR. Voilà une première conséquence désastreuse de l’épisode politique que nous vivons.
Affaiblie politiquement, la France, seconde puissance européenne, n’arrive plus à s’imposer au sein de l’Union.
Notre souveraineté alimentaire est aujourd’hui remise en cause par la Présidente de la Commission Européenne, partie conclure seule l’accord en Uruguay.
La voix de la France, pilier de la construction européenne, ne saurait être réduite au silence.
Alors que le Parlement français s’est exprimé et a marqué une opposition franche à cet accord, la Commission Européenne a décidé de passer outre et de poursuivre, seule, les négociations. C’est un inadmissible déni de démocratie.
Fidèle à mes convictions, je rejette cette manœuvre et continue notre combat au Sénat pour défendre nos agriculteurs. Je demande au Président de la République de mobiliser le véto de la France pour s’opposer à cet accord dénoncé de toute part dans notre pays.
J’appelle l’ensemble des Etats membres de l’Union à s’unir pour contraindre la Commission Européenne à soumettre l’accord aux Parlements nationaux.
Au delà même du sujet du MERCOSUR, déjà essentiel en lui même, il en va de l’avenir de l’Europe. La commission qui n’a aucune légitimité démocratique ne peut décider pour des États qui seuls portent la souveraineté du peuple.