🏛️ L’évolution des valeurs dans le champ économique à l’horizon 2050 : un rapport de la Délégation à la Prospective du Sénat qui fera date !
👉 Nous avons présenté aujourd’hui, alors que le pays est enlisé dans un vaudeville indigne, avec mes collègues Vanina Paoli-Gagin – Sénateur de l’Aube et Eric Dumoulin nos travaux relatifs à « L’évolution des valeurs dans le champ économique à l’horizon 2050 ».
👉 Je crois cet exercice essentiel à l’heure où nous avançons en aveugles craintifs, centrés sur le court terme et pollués par une actualité médiatique qui annihile toute réflexion, toute nuance, toute complexité, alors même que celle-ci est partout. Il nous appartient de décrypter l’avenir pour tenter de dessiner un chemin…
👉 Les valeurs qui sous-tendent les choix économiques sont plus que jamais au cœur des enjeux, à l’aube des grandes mutations qui se dessinent pour les décennies à venir. Dans des sociétés en quête de sens, que restera-t-il à l’horizon 2050 des logiques actuelles de croissance, de profit, de compétition ? Comment se mesureront la prospérité et la solidarité intergénérationnelle ? Assistera-t-on à une recomposition des valeurs et à l’émergence de nouvelles priorités fondées par exemple sur la sobriété, la santé, la résilience et le bien-être ?
👉 Car après une phase d’amplification de la mondialisation, dont on semble sortir sans imaginer un repli total, qui serait mortifère et illusoire bien sûr, les références et cadres de réflexion employés qui ont contribué à invisibiliser les coûts réels de l’activité humaine et ses effets destructeurs sur l’environnement, doivent réinterrogés.
Nos paradigmes se révèlent ainsi inadaptés à la prise en compte des problématiques de long terme. De nombreuses composantes de la nature ne sont pas intégrées dans les outils et les analyses stratégiques, tandis que la prise en compte du bien-être social reste pour le moins secondaire.
👉 Ce rapport de prospective propose d’explorer les voies possibles, en interrogeant les valeurs qui guideront les acteurs économiques dans un monde appelé à évoluer autrement pour protéger le vivant, ne pouvant plus se contenter de croître.
👉 Maximiser la croissance, c’est mettre le pied sur l’accélérateur avec la certitude à terme de périr dans un effondrement social et écologique. Le défi qui se tient devant nous est celui du moins, du plus léger, du plus lent, du plus petit. C’est le défi de la frugalité, de la sobriété, de la modération et de la suffisance. Mais il s’agit bien d’un atterrissage, non d’un crash ; d’un régime, non d’une amputation ; d’un ralentissement, pas d’un arrêt. Notre défi est de savoir comment planifier intelligemment cette transition pour qu’elle se fasse, de façon démocratique, dans le souci de la justice sociale et du bien-être. Pour ce faire, nous devons commencer par porter un regard critique sur des pratiques que nous avons normalisées comme naturelles et universelles. Puisque la croissance est un choix, il est possible d’imaginer la décroissance comme une transition vers une économie de la post-croissance.
👉 D’abord réduire la production et la consommation pour alléger l’empreinte écologique planifiée démocratiquement dans un esprit de justice sociale et un souci de bien-être, pour aller vers une économie stationnaire en harmonie avec la nature où les décisions sont prises ensemble, où la santé au sens large (des humains, de l’environnement et des animaux) devient la boussole, et où les richesses sont équitablement partagées afin de pouvoir prospérer sans croissance.
👉 En fait, la croissance est devenue un problème existentiel et notre survie dépend désormais de notre capacité, ou non, à changer de modèle économique. A nous de l’inventer, pour ne plus être dépossédés, en faisant décoïncider, en ouvrant un nouvel horizon des possibles, une nouvelle voie.
👉 Agissons pour une autre gestion de notre « demeure commune », la Terre. Je mettrai très vite en ligne ce rapport et je l’adresserai prochainement aux Maires du Cantal.




