
Effectif de l’éducation nationale :

STOP aux mensonges d’Etat!

Suite à l’engagement du Premier ministre annonçant lors de son discours de politique générale le 15 janvier la non suppression de 4000 postes d’enseignants dans le primaire, j’ai cru en la parole publique de nos gouvernants.
Je m’en suis réjouis, cette décision devant permettre enfin d’obtenir de la lisibilité et des délais pour une carte scolaire du Cantal enfin concertée et mettant un terme aux coupes aveugles et non concertées dans les effectifs.

Il s’agissait enfin avec cette décision de ne pas connaître à la rentrée 2025 le psychodrame rituel imposé par l’administration de l’éducation nationale qui décide de manière verticale, non concertée et brutale de fermetures de classes traumatisantes pour les familles, les élus et les enseignants.

Il s’agissait aussi d’honorer enfin l’engagement du dispositif « France Ruralité » en matière de service public et tout particulièrement de service public de l’éducation qui visait à donner une lisibilité à 3 ans pour organiser le dialogue local et s’adapter en concertation à l’évolution des effectifs de manière lissée et lisible. Bref d’instaurer un moratoire que nous demandons en responsabilité.

Il s’agissait enfin d’admettre (enfin) que lorsque en responsabilité il est nécessaire de supprimer des postes, on doit d’abord supprimer des postes qui ne sont pas devant élèves, mais qui administrent, inspectent, contrôlent…

Mais l’encre notifiant l’engagement du Gouvernement n’était pas encore sèche que l’administration départementale de l’éducative nationale reprenait déjà sa croisade contre le maillage de nos écoles et de nos classes, en total déni démocratique avec les engagements du Gouvernement et les votes à venir du Parlement actant un budget 2025. Je rappelle que dans cette attente la loi spéciale reconduisait le budget 2024 et donc ne prévoyait aucune suppression de postes en 2025.

Or la Direction académique des services de l’éducation nationale du Cantal annonçait le 20 janvier pas moins de 11 postes dans la Cantal pour la rentrée 2025.
C’est inacceptable !
Et ce d’autant plus que le Recteur de l’académie de Clermont-Ferrand a publié un communiqué de presse le 17 janvier dans lequel il dit « préserver les moyens de l’école rurale ».
Cette administration se moque de nous.

Qui ment ?
J’ai interrogé la ministre cette nuit au Sénat dans le cadre du débat budgétaire : le Gouvernement ou son administration cantalienne!

Alors que notre pays a besoin de renouer avec la confiance, ce type de comportement est totalement délétère.
Je le dénonce.
Ma colère est grande.
Je vais me battre avec mes collègues parlementaires et tous les élus locaux pour refuser ce déni de démocratie, pour refuser le mépris affiché en direction du Cantal, et faire qu’il n’y ait aucune suppression de postes devant élèves en 2025 dans le Cantal sans accord avec les élus locaux concernés.

Dans l’attente je n’ai pas adopté l’amendement du Gouvernement et lui ai demandé une clarification urgente de sa position avec des déclinaisons départementales cohérentes.


Retrouvez mon intervention nocturne.