Écoles cantaliennes : l’Etat continue à se moquer du Cantal

J’ai assisté ce matin au CDEN (Conseil departemental de l’éducation nationale) – j’en suis en effet membre suppléant au titre de la Région et ma collègue titulaire ne pouvait siéger ce matin – devant lequel est exposé officiellement la carte scolaire de la rentrée prochaine pour avis. Un avis qui en fait n’a aucune importance, puisque l’Education nationale, cette administration qui échappe à tout contrôle et à tout pilotage politique visiblement, continue à faire ce qu’elle entend faire, quel que soit l’avis des membres du CDEN : élus, syndicats d’enseignants et des parents d’élèves.

En effet, malgré un vote unanimement défavorable, le processus se poursuit même s’il ne clôt pas la séquence. Nous n’allons rien lâcher!

À noter que le Recteur de l’académie de Clermont-Ferrand qui impose, je le rappelle, 11 suppressions de postes au Cantal quand celui-ci perd 145 élèves à la rentrée prochaine, alors qu’il n’en propose qu’une au Puy de Dôme qui comptera 758 élèves en moins à la rentrée prochaine, n’a toujours pas daigné répondre à l’interpellation que les 4 parlementaires cantaliens lui ont adressée. Au tropisme clermontois, qui ne fait que décliner la bureaucratie nationale et parisienne de ce ministère tout en verticalité, s’ajoute donc désormais le mépris pour notre département et ses représentants.

À la veille de la réunion de cette instance on nous annonce que nous avons obtenu du ministère le sauvetage de postes, ramenant la suppression des postes à la rentrée prochaine de à

La belle affaire Si on peut se réjouir d’avoir sauver deux postes dans les écoles de Saint-Mamet et de Saint-Flour, cette réponse reste toujours aussi inacceptable Surtout toutes les autres écoles cantaliennes qui sont dans le viseur 2025 de la Dasen : Saint-Paul-des-Landes, Crandelles, Jussac, Ydes, Vic sur Cère, Mauriac, Murat… méritent tout autant de voir leurs postes sauvés.

J’ai déjà largement rappelé les arguments qui doivent conduire cette année à une équation simple : : zéro suppression de postes au niveau national, c’est zéro suppression de postes en solde net dans le Cantal.

Cela permettra de travailler de manière pluriannuelle et dans un véritable dialogue à l’évolution de notre maillage scolaire mais avec respect, écoute et non de manière brutale et aveugle comme c’est le cas aujourd’hui.

La partie n’est pas encore perdue. Le CDEN n’est qu’une étape formelle et technocratique qui de toute façon ne sert à rien.

Nous continuons à nous battre au niveau national et notamment auprès du Premier ministre qui doit entendre nos arguments politiques pour revoir la copie et éviter, en solde net et hors fermeture négociée et validée par les élus locaux, toute suppression de postes en face à face devant élèves à la rentrée de septembre 2025.