
D’abord en synthèse, 3 annonces fortes :

confirmation de l’effort ramené de 5 à 2,2 milliards d’euros pour les collectivités locales selon les travaux conduits au Sénat avec des mesures complémentaires pour améliorer l’autofinancement des collectivités (en outre le fonds vert sera porté de 1 à 1,2 milliards d’euros),

engagement de ne pas supprimer les 4000 postes d’enseignants, ce qui doit se traduire par aucune fermeture de classe sans accord des conseils municipaux dans le Cantal à la rentrée prochaine,

revalorisation de l’Ondam pour augmenter les moyens des hôpitaux.

Troisième discours de politique générale en un an, François Bayrou succédant à la tribune du Sénat à Gabriel Attal et à Michel Barnier, témoignant d’une instabilité qui affaiblit le pays et inquiète les Français ; confirmant que nous avons besoin de stabilité, de clarté, de lisibilité, de courage, de sursaut. Et cela nécessite responsabilité et compromis, faute de quoi nos déséquilibres (des finances, de la société, de la démographie, du commerce international…) pourraient devenir des gouffres.

Urgence, Responsabilité, Action : pour les Français, les agriculteurs, les collectivités locales…, voilà ce dont nous devons faire preuve. Avec des priorités au régalien, au logement, à l’éducation, à la santé, à la jeunesse, voilà ce que nous devons faire.
Je me réjouis qu’il ait confirmé à cette occasion reprendre la copie du Sénat concernant les finances des collectivités territoriales. Par ailleurs, les péages ferroviaires dans les budgets des Régions passeront en investissement pour améliorer leur autofinancement.

Pas de ligne rouge au Sénat mais des convictions.
« Un Sénat qui ne dit jamais oui par complaisance et jamais non par dogmatisme. »
Surtout nous avons au Sénat travaillé et continuons à le faire pour mettre en œuvre des solutions, au service des Français. Et plutôt que de débattre de discours de politiques générales, nous voudrions agir pour la France et les Français. Tout est prêt pour le faire, il suffit que le gouvernement le veuille et que l’Assemblée nationale le lui permette.

Parce qu’il est « minuit moins une » : nous devons remettre de l’ordre dans la rue et dans les comptes

Or nous sommes déjà sans doute au-delà du point de non retour d’un pays qui a trop de « clients » au sens romain du terme. Dans la Rome antique, la relation de clientèle désigne une relation de donnant-donnant entre un patron (patricien=noble) et un client (plébéiens= homme libre). Le patron offre sa protection à de nombreux clients qui, en contrepartie, soutiennent le patron dans ses entreprises politiques et militaires. Ce qui pourrait signifier un basculement vers un régime illibéral, ce qui voudrait dire que le Noeud Gordien, cher au President Pompidou qui est tant d’actualité, serait tranché par un régime autoritaire.
Le sursaut est possible, il nécessite le courage de la vérité.