Suite à la réforme intervenue, je participais ce matin à mon premier conseil de surveillance de l’hôpital d’Aurillac en tant que Sénateur. Si depuis deux ans, je suivais déjà de près les sujets impactant les hôpitaux, cela va me permettre d’intervenir de manière encore plus proactive dans ce domaine de la santé si essentiel pour tous : médecins, soignants, patients, acteurs du territoires. Plusieurs sujets ont été abordés pour le dernier conseil du Directeur Pascal Tarrisson, dont on peut déplorer les modalités de départ, et sous la présidence de Pierre Mathonier. Parmi ceux-ci je citerai notamment :
Point Covid, faisant état d’une activité stable et basse a ce jour.Point sur les effectifs soignants et la fermeture de lits : après avoir dû fermer 80 lits cet été faute de personnels soignants (soit le double d’un été normal), les difficultés de recrutement de personnels infirmiers, aides soignants et ASH se confirment hélas. Les difficultés du paramédical sont aujourd’hui plus contraignantes que celle du personnel médical. 77 lits sont aujourd’hui fermés, dont 1/3 de la psychiatrie, générant aussi des inquiétudes pour la gestion des flux d’hospitalisation. Malgré le dynamisme du projet médical et la bonne tenue de nos urgences grâce aux efforts de toute l’équipe, la situation de notre hôpital si elle est plus favorable que bien d’autres, reste fragile.Le personnel médical est en croissance avec 11 arrivées pour 5 sorties au cours de la période récente. Des remerciements particuliers doivent être adressés aux Docteurs Kuentz et Pradel pour ces excellents résultats.
La question des transports sanitaires urgents, après plusieurs intervention fin juin suite à une réforme brutale et inappropriée, est en passe d’être réglée et a déjà connu de bonnes avancées. On peut toutefois déplorer la méthode et la brutalité de certaines décisions verticales. Il reste à traiter d’ici le 1er novembre le transport inter établissements et la question des retour à domicile. Là comme ailleurs, nous avons besoin de « particulariser » nos approches à la réalité de notre territoire, c’est à dire d’avoir une approche différenciée. Un point a été fait sur la Mission flash sur les urgences qui ne fait que reprendre pour l’essentiel des éléments figurant déjà dans de nombreux rapports établis, comme ceux du Sénat. L’été s’est plutôt bien passé aux urgences d’Aurillac grâce à une équipe stable et investie qu’il ne faut surtout pas démotiver. En fait, la question de la santé doit être prise globalement entre médecine de ville et hôpital, incluant public et privé, avec la question de la permanence de soin et de la garde qui fait trop défaut depuis la réforme de 2002 dans nos territoires ruraux. Il s’agit là d’une réforme majeure à engager sans délais pour redonner toute leur place aux soignants et assurer un égal accès à la santé à tous les français. La réforme de l’activité des soins critiques pour tenir compte de l’expérience du Covid et disposer de davantage de souplesse en matière de lits de réanimation, grâce à la transformation en particulier de lits de soins intensifs, est une bonne réforme. De même, nous avons débattu du sujet de la pneumologie et de cancérologie en urologie (indispensable pour répondre aux besoins des patients sur l’hôpital) qui méritent des ajustements pour le premier et une vraie pérennisation pour le second. Des questions liées à la gestion des peronnels, aux niveaux des vacations et à l’administration générale, ont aussi été abordées. A ce titre, les coûts de l’énergie qui explosent avec des hausses de 333% pour l’électricité et de plus de 1000 % pour le gaz sont des sujets de préoccupation forts. La hausse représenterait plus de 2 millions d’euros à ce stade. Nous sommes en recherche de réponses tant sur le tarif européen de l’énergie, que sur l’application du tarif réglementé ou encore sur la mise en place d’une réponse spécifique pour les établissements publics. Cela va constituer ma principale mobilisation au cours des semaines qui viennent en particulier selon les orientations qui seront arrêtées au sommet européen de l’énergie du 30 septembre. Je salue, comme tous les membres du conseil, l’action de Pascal Tarrisson au cours de ces huit années passées à la tête de l’hôpital d’Aurilac et du GHT du Cantal, toujours empreinte d’écoute et d’efficacité dans le respect de chacun. La notion de « prendre soin » mérite d’être à l’hôpital plus qu’ailleurs encore appliquée à tous: patients bien sûr, personnels, soignants, médecins … et directeur!