Blocage au niveau des évolutions de prise en charge du transport sanitaire par les taxis

1 septembre 2025

🚕 Blocage au niveau des évolutions de prise en charge du transport sanitaire par les taxis.

🪧 J’ai reçu une délégation des représentants des taxis cantaliens, autour de leur Président M. Pers, qui restent très mobilisés face à l’absence de réponse du gouvernement sur les évolutions de la prise en charge du transport sanitaire.
Après la forte mobilisation des chauffeurs de taxi en mai et en juin dernier, l’intersyndicale compte se mobiliser à nouveau à la rentrée contre l’évolution des tarifs du transport sanitaire.

🪧 Le bras de fer avec le gouvernement va reprendre. Pour protester contre la réforme de la prise en charge des frais de transport de patients, une mobilisation est prévue le 5 septembre, jour où la Fédération nationale du taxi souhaite bloquer le pays. Alors que le gouvernement nous avait donné des assurances avant l’été visant à réouvrir le dialogue pour trouver une solution concertée conjuguant économies et prise en charge des malades, un décret paru durant l’été vient rompre la confiance et mettre à mal toute avancée.

🪧 Cette mobilisation n’est pas que pour les taxis, c’est aussi pour les assurés sociaux qui risquent de ne plus avoir de prestataires pour leur transport sanitaire qu’elle mérite d’être pris en compte, surtout en milieu rural.

🪧 Une nouvelle convention publiée au Journal officiel début août a changé les règles de prise en charge par l’Assurance maladie des transports de patients par les taxis dans l’objectif d’en réduire ses coûts croissants. Elles s’appliqueront dès octobre. Parmi les modifications, le forfait de prise en charge sera harmonisé au niveau national et augmenté mais les retours «à vide» une fois le patient déposé, coûteux, seront fortement dissuadés. La FNDT chiffre à 30 % la perte potentielle de chiffre d’affaires de cette réforme quand l’Assurance maladie affirme qu’elle profitera à la majorité des taxis. En parallèle, elle espère au moins 150 millions d’euros d’économies grâce à cette réforme qu’elle juge nécessaires face à la forte augmentation des coûts du transport sanitaire : 6,7 milliards d’euros en 2024, soit 7 % de plus qu’en 2023, et 2,1 milliards d’euros de plus qu’il y a dix ans. Il n’est pourtant pas surprenant de faire ces constats à partir du moment où on réduit les lits d’hôpitaux et où on facilite l’hospitalisation de jour.

🪧Les taxis sont désormais à l’origine de presque la moitié des coûts, contre moins de 20 % au début des années 2000. Ils ont surtout grappillé la part des véhicules sanitaires légers, moins chers selon l’Assurance maladie. Pourtant si les taxis sont aujourd’hui aussi présents dans ce secteur, c’est d’abord pour répondre à un besoin et à une incitation de l’assurance maladie.

🪧 Le transport sanitaire est en effet de plus en plus coûteux notamment car les patients ont «plus de rendez-vous» et doivent se rendre de plus en plus loin du fait de «l’éloignement des centres de soins» et des déserts médicaux. La très grande majorité des taxis (85 %) réalise du transport de patients, selon la FNDT. Une activité souvent essentielle pour leur business, alors que les transports remboursés représentent la moitié du chiffre d’affaires des taxis avec une convention, voire jusqu’à 80 % pour certains chauffeurs, surtout en milieu rural où l’éloignement des centres hospitaliers est plus impactant.

🪧 J’ai pris l’attache de mon collègue Philippe Mouiller, Président de la commission des affaires sociales du Sénat, et du cabinet du Ministre de la santé Yannick Neuder, pour attirer l’attention du gouvernement sur la situation particulière des taxis ruraux qui assurent une mission essentielle de santé publique. Les décisions prises au niveau des hôpitaux ont transférés des charges bien moindres, sur le transport. Il ne s’agit pas maintenant ni d’abandonner les patients, ni de condamner une activité économique déjà fort régulée et qui est prête à améliorer encore la traçabilité de son activité. Mais pour cela il faut se remettre autour de la table plutôt que de subir des décisions autoritaires descendantes.
C’est une nouvelle fois la ruralité et l’égal accès aux soins pour tous qui est mis en cause dans cette affaire !
Pour le Cantal l’enjeu est de taille !
J’espère que le Gouvernement parviendra à traiter cette question avant l’échéance fatidique du 1er octobre. Je vais encore le sensibiliser avec force cette semaine.

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