🔥🌑🔥La rentrée sera-t-elle chaude?
🌑 Sur Internet, les appels à la paralysie citoyenne du pays, le 10 septembre prochain, se multiplient. L’objectif des initiateurs de ce projet est d’obtenir l’abandon du plan gouvernemental de 44 milliards d’euros d’économies, et notamment la suppression de deux jours fériés. Ce mouvement s’inscrit, par sa forme, dans le prolongement de celui des gilets jaunes du 18 novembre 2018. Comme pour ces derniers, officiellement, il n’y a ni chef ni porte-parole. Certes, quelques figures médiatiques émergent, comme l’écrivain devenu responsable des « Gueux », Alexandre Jardin, dont l’association s’est mobilisée dernièrement contre les Zones à Faibles Émissions (ZFE). En 2025, à la différence de 2018, l’effet de surprise ne jouera pas. Les pouvoirs publics scrutent attentivement la « biosphère » pour apprécier la portée de cette contestation. Les promoteurs de celle-ci entendent éviter toute violence, en privilégiant une sorte de confinement volontaire, signe que la nostalgie de la période Covid demeure. D’autres essaient déjà de récupérer le mouvement au risque d’en être des repoussoirs…
🌑 Ce projet de grève générale, et plus largement l’hostilité au plan de redressement des comptes publics proposé par François Bayrou, qui pourtant au vu de l’ampleur des problèmes reste bien modeste, symbolise l’état de blocage et de fragmentation de la société. Nul ne souhaite accomplir le moindre effort, considérant en faire déjà suffisamment. Chacun estime travailler trop et voit dans les autres les véritables feignants. L’étranger, l’inconnu, l’autre, devient alors le bouc émissaire idéal.
🌑 Les Français sont ainsi persuadés que l’autre : l’étranger, le riche, le voisin, pourrait régler tous leurs problèmes et se dédouanent ainsi de tout effort. Beaucoup croient encore qu’en changeant de dirigeants, déficits et dettes disparaîtraient comme par enchantement. Ils refusent de regarder au-delà des frontières : en Espagne, au Portugal, en Grèce, ou en Italie, des pays ont assaini leurs situations économiques et financières au prix d’efforts collectifs considérables.
🌑 La rentrée sera peut être chaude mais elle risque surtout d’être longue : l’automne des illusions pourraient durer bien plus d’un hiver, les Français semblant se résigner à l’intervention d’institutions extérieures pour régler leurs problèmes intérieurs.
🌑 Il nous appartiendra d’apporter des réponses courageuses, reposant sur des économies concernant chacun, dans le cadre de l’examen du budget 2026 (voir mes propositions déjà formalisées en début d’été). Mais dans quel contexte ? avec quel gouvernement ? et surtout, on le sait déjà, avec des marges qui resteront étroites jusqu’en 2027 quoiqu’il en soit !
